La mort tragique de Joyce Echaquan au Centre hospitalier de Lanaudière, la récente arrestation brutale de Pacifique Niyokwizera à Québec. Ces tristes événements démontrent que certaines tensions et préjugés persistent, encore aujourd’hui, au sein de notre société. Comment les atténuer? Cette question est au cœur des travaux de recherche de Marina Doucerain, professeure en psychologie sociale à l’UQÀM. Alors que les interactions entre personnes provenant de différents groupes ethnoculturels sont théoriquement perçues comme étant la clé du succès pour réduire les stéréotypes, la solution n’est pas si simple. En effet, «pour bien des gens, l’idée d’interagir avec quelqu’un d’un groupe ethnoculturel différent du leur suscite des inquiétudes», souligne l’auteure. Ce phénomène, que l’on qualifie d’anxiété intergroupe, est un obstacle important au vivre-ensemble harmonieux. Une prise de conscience s’avère nécessaire. 

Quel est le point commun entre les fervents adeptes de la mouvance QAnon et les sceptiques qui pensent que le gouvernement cache des informations importantes liées à la pandémie? Ces personnes adhèrent vraisemblablement à des théories conspirationnistes et contestent les explications officielles des événements sociopolitiques. Teodora Drob, étudiante au doctorat en psychologie à l’UQÀM, s’intéresse à comprendre ce qui pousse ces individus à développer des pensées irrationnelles et parfois extrémistes. Des études démontrent que les conspirationnistes seraient en quête de sens, de contrôle et d’estime de soi. Il semblerait également y avoir un lien entre les convictions politiques extrêmes et l’adhésion aux théories conspirationnistes. Quoi qu’il en soit, les conspirationnistes continuent de prouver leur caractère dangereux. Or, «tenter de les persuader de l’irrationalité derrière leur pensée ne sera pas chose aisée», conclut l’auteure. 

Quel est le secret de la longévité des personnes qui dépassent le cap du siècle d’existence? S’agit-il d’une question d’activité physique, d’alimentation saine ou de génétique? À vrai dire, même les plus grands experts mondiaux n'ont pas de réponse claire. Bien que l’on puisse prolonger notre vie d'un nombre significatif d'années en adoptant un mode de vie équilibré, rien ne garantit que nous continuerons à vivre au-delà de 100 ans. Les scientifiques travaillent désormais d'arrache-pied pour tenter de résoudre cette énigme, estimant qu'il s'agit peut-être de l'une de nos meilleures chances de comprendre le vieillissement. Jusqu'à présent, certains signes indiquent que les gènes régulant la croissance et le taux de cholestérol pourraient jouer un rôle dans cette fontaine de Jouvence. 

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Bonne lecture !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

L’anxiété intergroupe et l’inconfort momentané des interactions interculturelles demeurent des obstacles de taille au vivre-ensemble harmonieux. Shutterstock

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