Les applications de traçage adoptées un peu partout dans le monde pour limiter la propagation de la Covid-19 ont eu peu de succès. Leurs concepteurs n’ont pas su démontrer leur utilité ni rassurer la population sur la protection des données… Depuis son lancement, l’application Alerte COVID a été téléchargée par seulement 6,2 millions de Canadiens et moins de 18 900 cas d’infection y ont été répertoriés. C’est à peine 2 % de tous les cas au Canada!

Un groupe de chercheurs dirigé par Lyse Langlois, directrice de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique (OBVIA) de l’Université Laval, propose trois conditions pour rendre ces outils plus responsables : ils doivent démontrer leur efficacité, garantir la protection des données et inspirer la confiance… Pour ces chercheurs, il apparaît aujourd’hui évident que les citoyens auraient dû être consultés avant et durant le développement de ces outils pour faciliter l'adhésion d'un plus grand nombre d'utilisateurs. «Il nous apparaît important d’engager les parties prenantes concernées dans la mise au point de ces outils de manière transparente et inclusive, afin de concevoir ensemble des solutions éthiquement acceptables, socialement souhaitables et durables sur le plan environnemental.»

10 000 pas. C’est ce que plusieurs d’entre nous tentent de réaliser chaque jour pour garder la forme, affublés d'un podomètre à la taille ou d'un téléphone intelligent. Mais d’où vient cet objectif et serait-il complètement bidon? C’est ce que nous révèle Lindsay Bottoms, de l'Université Hertfordshire. Le fameux 10 000 pas a surtout servi à vendre le premier podomètre conçu en 1965 par une entreprise japonaise. «Alors qu’il s’agissait en fait d’un outil de marketing pour mieux vendre le podomètre, cette idée des 10 000 pas s’est imposée dans le monde entier comme étant la cible quotidienne à atteindre.» N’empêche que de bouger et de marcher le plus possible est nettement meilleur pour la santé que la sédentarité, dit la chercheure. Sauf que des bénéfices se font sentir bien avant d’avoir fait 10 000 pas. Combien? Rendez-vous sur Le site de La Conversation pour le savoir…

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Bonne lecture !

Kathy Noël

Rédactrice en chef adjointe, La Conversation Canada

Le déploiement avec succès d’outils numériques en contexte de pandémie commande leur intégration dans une politique et une stratégie inclusives. Shutterstock

Trois conditions pour des outils numériques plus responsables en contexte d’urgence sanitaire

Lyse Langlois, Université Laval; Aude Motulsky, Université de Montréal; Bryn Williams-Jones, Université de Montréal; Catherine Régis, Université de Montréal; Guillaume Macaux, Université Laval; Jean-Louis Denis, Université de Montréal; Karine Gentelet, Université du Québec en Outaouais (UQO); Nathalie de Marcellis-Warin, Polytechnique Montréal; Pascale Lehoux, Université de Montréal; Philippe Després, Université Laval

Le succès relatif des applications de notification de contact, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde, a mis en évidence la nécessité d’informer la population sur leurs enjeux éthiques.

L'objectif de 10 000 pas par jour relève plus du marketing que de la science. shutterstock

Avons-nous vraiment besoin de faire 10 000 pas par jour ?

Lindsay Bottoms, University of Hertfordshire

Atteindre seulement la moitié de cet objectif apporte déjà de grands bienfaits pour la santé.

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