The Conversation

Cette semaine, ça brasse du côté des syndicats du secteur public au Québec. Le mot d’ordre ? Grève, grève, grève. Tant dans le milieu scolaire que dans celui de la santé.

En cette période houleuse, le mouvement syndical a besoin de rallier l’opinion publique. Et cette mobilisation passe notamment par les médias sociaux. Mais l’utilisation de ces plateformes représente une arme à double tranchant pour les syndicats, expliquent Vincent Pasquier, Christian Lévesque et Marc-Antonin Hennebert de HEC Montréal.

D’une part, les médias sociaux permettent aux organisations syndicales - perçues comme vieillissantes - de redorer leur image et de faciliter la communication avec leurs membres. Mais de l’autre, « ils peuvent aboutir au résultat inverse et représenter une menace tout à fait sérieuse : celle de les rendre invisibles », notent les chercheurs.

Une mauvaise utilisation des médias sociaux peut donc affaiblir la capacité des syndicats à défendre les droits des travailleurs, au lieu de la renforcer. Comment éviter ce phénomène ? « En réfléchissant à la manière dont ils peuvent construire une image en ligne qui soit à la fois efficace, engageante et alignée sur leur identité organisationnelle ». 

À lire aussi :

  • Toujours sur le thème du côté sombre des médias sociaux, faire le « mauvais buzz » sur internet, soit faire l’objet d’une popularité négative et incontrôlable, ça n’arrive pas qu’aux personnes malveillantes. Au contraire. Même les personnes les mieux intentionnées peuvent être la cible de commentaires désobligeants et - même - voir leur réputation complètement détruite. Sylvie Genest de l’UQAM se penche sur les stratégies de communication et met en lumière les effets de cadrage qui, selon elle, sont en cause. 
  • L’aéroport Montréal-Trudeau a récemment été classé parmi les derniers en Amérique du Nord pour son service à la clientèle. Et l’avenir s’annonce sombre : on risque d’atteindre la capacité ultime de l’aéroport, soit celle des pistes, d’ici 2047. « Cela n’est pas très loin dans un contexte d’infrastructures aéroportuaires », écrit Jacques Roy, de HEC Montréal. Après l’analyse des mauvaises décisions qui ont conduit à la situation actuelle (avec notamment l’interminable saga Mirabel-Dorval), l’auteur apporte des pistes de solution afin d’éviter de nouvelles erreurs de planification. 

À lire sur TC France :

  • Quels sont les indices qui témoignent de l'entrée dans l'anthropocène, cette possible nouvelle ère géologique où l’influence de notre espèce aurait surpassé les forces géologiques naturelles ? Les scientifiques ont accumulé toutes sortes de preuves : traces de particules carbonées liées aux énergies fossiles, de pollution plastique, voire apparition massive d’os de poulet dans les couches stratigraphiques. Une équipe internationale vient d’ajouter à cette liste déjà bien fournie un nouveau marqueur : la répartition géographique des espèces de poissons d’eau douce
  • Si vous avez des enfants, ce scénario vous est sans doute familier : votre enfant se comporte bien à l'école et est poli avec ses professeurs, mais une fois revenu à la maison, la crise éclate. Comment expliquer ces différences de comportement ? 

Bonne lecture !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

À l’ère numérique, les syndicats doivent trouver le bon dosage entre l’engagement et la visibilité algorithmique pour redorer leur image. (Shutterstock)

Les médias sociaux, une arme à double tranchant pour l’image des syndicats

Vincent Pasquier, HEC Montréal; Christian Lévesque, HEC Montréal; Marc-Antonin Hennebert, HEC Montréal

Si le paysage numérique offre aux syndicats des possibilités d’engagement et de mobilisation de leurs membres, il présente également des défis, notamment le risque d’être marginalisé dans le vaste univers virtuel.

Parce qu'elles prennent l'esprit au dépourvu, les ruptures de cadre sont des facteurs potentiels de dégradation des relations sociales. (Shutterstock)

Faire le mauvais buzz sur les réseaux sociaux, ça vous tente ? Voici comment !

Sylvie Genest, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Faire l’objet d’une popularité négative et incontrôlable sur Internet, ça peut arriver à n’importe qui, même aux gens les mieux intentionnés.

L'aéroport Montréal-Trudeau en 2021. Il atteindra bientôt sa pleine capacité, sans que des solutions durables ne soient mises de l'avant. La Presse canadienne/Graham Hughes

L’aéroport Montréal-Trudeau va atteindre son ultime capacité d’ici 25 ans. Comment éviter de nouvelles erreurs de planification ?

Jacques Roy, HEC Montréal

Même avec des taux de croissance modestes, l’aéroport Montréal-Trudeau risque d’atteindre sa pleine capacité d’ici 2047. Comment en est-on arrivé là ? En raison d’un ensemble de mauvaises décisions.

À lire sur The Conversation France

À lire en anglais sur The Conversation Canada

  • ‘Forever contaminant’ road salts pose an icy dilemma: Do we protect drivers or our fresh water?

    Jovana Radosavljevic, University of Waterloo; David L Rudolph, University of Waterloo; Fereidoun Rezanezhad, University of Waterloo; Jiangyue Ju, University of Waterloo; Nancy Goucher, University of Waterloo; Philippe Van Cappellen, University of Waterloo

    Increasing awareness of the dangers ‘forever chemical’ road salts pose to our fresh water systems highlights the urgent importance of finding new approaches to de-icing our roads.

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