Le port de caméras portatives chez les policiers semble faire l’unanimité, tant chez ces derniers que dans la population en général. Mais à quel coût? Brigitte Poirier et Étienne Charbonneau, de l’ÉNAP, et Rémi Boivin, de l’Université de Montréal, ont sondé policiers et citoyens à ce sujet. «Malgré un fort appui pour les caméras portatives, les questions de financement sont rarement prises en compte et pourraient être un frein à leur implantation», écrivent les auteurs. En plus des coûts - non négligeables - des caméras elles-mêmes, il y a ceux liés à la gestion des enregistrements vidéos et à l’embauche de personnel supplémentaire pour gérer ces données. Or, dès qu’on aborde avec les citoyens la question de ces coûts (qui peuvent conduire à une hausse des taxes ou à des coupes dans les services publics), le taux de soutien chute. «L'appui à l’utilisation des caméras portatives par les policiers va donc dépendre de la façon dont cela est financé.»

Le Canada se classe au 3e rang pour la perte de ses forêts intactes, c’est-à-dire des forêts où n’ont jamais eu lieu des activités de récolte. Rien de réjouissant. Or, ces «vieilles forêts» ne sont ni mourantes, ni en déclin, elles sont au contraire très dynamiques et résilientes. Maxence Martin et Nicole Fenton, chercheurs en écologie forestière à l’UQAT, expliquent pourquoi il faut les laisser tranquilles et préconiser plutôt la récolte de forêts jeunes. «Réaliser des coupes dans les forêts intactes mène à une dégradation des paysages. Elles offrent de plus des habitats et des services écologiques très différents des forêts jeunes et aménagées.» 

Que font les municipalités québécoises en matière de développement durable? Beaucoup plus qu’on le pense, souligne Juste Rajaonson, professeur en études urbaines à l’UQAM. Le chercheur a participé à une étude visant à dresser un portrait du développement durable dans plus d’un millier de municipalités et une centaine de MRC du Québec. Et les constats sont très encourageants, tant sur le plan social, environnemental et économique. L’enjeu le plus important? La cohésion sociale. «En effet, l’accentuation du changement climatique affectera surtout les groupes les plus vulnérables tels que les personnes âgées et entraînera une hausse des migrations, notamment en provenance de zones touchées par des phénomènes météorologiques extrêmes, qu’elles soient locales ou internationales», explique-t-il.

À lire aussi:

• Au cours des vingt dernières années, le nombre de cancers de la gorge a rapidement augmenté dans les pays occidentaux. Certains experts parlent même d'épidémie. Cette évolution est due à une forte augmentation d'un type spécifique de cancer de la gorge, celui de l’oropharynx (zone qui comprend les amygdales et l'arrière de la gorge). Hisham Mehanna, chercheur à l’Université de Birmingham, explique que la principale cause de ce cancer est le virus du papillome humain (VPH) - également responsable du cancer du col de l'utérus. «Le VPH est transmis par voie sexuelle. Pour le cancer de l’oropharynx, le plus important facteur de risque est le nombre de partenaires avec qui une personne a eu des rapports sexuels buccogénitaux», écrit-il. 
• L’industrie des cosmétiques surfe sur la vague du tout naturel. Pas facile d’y voir clair. Géraldine Savary et Catherine Malhiac, de l’Université Le Havre-Normandie, font la part des choses entre les produits sans parfum ajouté et ceux sans odeur, en soulignant leurs atouts et inconvénients respectifs.

Bonne lecture !

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