Ce n’est pas d’hier que les infirmières sont épuisées et «à boutte», mais la pandémie a exacerbé tous les problèmes auxquels elles font face, dont le temps supplémentaire obligatoire.

Il devrait être exceptionnel, mais le TSO, comme on l’appelle, est devenu la manière de gérer dans le système de santé québécois. Sans ces heures, il s’écroulerait, tout simplement, écrit My An Nguyen, étudiante en bioéthique à l’Université de Montréal. Or voilà, les infirmières en ont assez: à leur épuisement et l’impossible conciliation familiale, s’ajoute la peur de commettre des erreurs, manquant ainsi à leur devoir le plus fondamental. «Les infirmières souhaitent ne pas faire de tort à leurs patients en raison de leur fatigue. D’un autre côté, elles ne peuvent les laisser sans soins. Elles se sentent ainsi prises en otage, sentiment qui s’est accentué avec la pandémie», écrit l’auteure. Pendant ce temps, on apprend cette semaine que 4000 infirmières ont démissionné de leur poste dans le réseau public depuis le début de la pandémie, soit 43 % de plus que l’année d’avant. En parallèle, les agences privées reçoivent plus de candidatures que jamais. «Pour que le système de santé soit viable et pérenne, il est nécessaire que soient respectées la santé, la sécurité et l’intégrité – physique, psychologique et morale – du personnel soignant. Pour prendre soin de nos soignantes, il est grand temps que le TSO devienne ce qu'il aurait toujours dû être: une mesure d'exception.»

Ensemble pour le meilleur et pour le pire! Celui qui a dit ça avait-il prévu une pandémie, doublée d’un confinement? Chose certaine, la crise actuelle est soit l’occasion pour certains couples de se rapprocher, ou, pour d'autres, de se séparer… À l’occasion de la Saint-Valentin, Jesse Lee Wilde et David J.A. Dozois, de la Western University, proposent de changer notre regard sur notre partenaire pour améliorer notre relation. «Nos études suggèrent que les croyances que nous avons au sujet de nos partenaires peuvent être particulièrement déterminantes pour comprendre ce qui cause les relations dysfonctionnelles.» Ainsi, l’image que l’on se fait de son partenaire influence la façon dont nous interprétons ses gestes. Pour améliorer notre relation de couple, la solution peut être aussi simple que de s'en remettre aux faits plutôt qu'aux perceptions. «Lorsque vous tentez de comprendre une situation, basez votre réflexion sur des preuves tangibles plutôt que de vous fier aux pensées négatives qui surgissent immédiatement dans votre esprit.» Bref, si votre partenaire ne répond pas à votre texto, ce n'est pas qu'il vous néglige, c'est peut-être tout simplement qu'il est en réunion...

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Bonne lecture !

Kathy Noël

Rédactrice en chef adjointe, La Conversation Canada

La pandémie a mis en lumière les conditions déplorables de travail des infirmières, qui sont plus nombreuses que jamais à quitter la profession. Shutterstock

Les infirmières sont épuisées : il faut en finir avec le temps supplémentaire obligatoire

My An Nguyen, Université de Montréal; Bryn Williams-Jones, Université de Montréal; Sihem Neila Abtroun, Université de Montréal

Le temps supplémentaire obligatoire chez les infirmières devait être une mesure d’exception. Il est plutôt devenu une méthode de gestion, ce qui leur cause des torts considérables.

Nos perceptions de notre partenaire agissent comme une paire de lunettes teintées qui colorent notre relation de couple. shutterstock

Voyez-vous le meilleur ou le pire chez votre partenaire ? Tout dépend de la couleur de vos lunettes !

Jesse Lee Wilde, Western University; David J. A. Dozois, Western University

L’image que l’on se fait de notre partenaire influence nos interactions et la façon dont nous interprétons ses comportements. La relation dépend de nos lunettes, qui sont sombres ou teintées de rose.

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  • Ces climats familiaux qui favorisent l’inceste

    Robert Courtois, Université de Tours

    Le climat incestuel recouvre une relation de dépendance érotisée entre un parent et son enfant, qui s’accompagne d’une confusion des places et peut aboutir à un déni d’altérité pour l’enfant.

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