Comme plusieurs, j'ai redécouvert le fleuve en raison de la pandémie (bonjour la Côte-Nord, la Gaspésie, le Bas Saint-Laurent, Charlevoix...).  L'idée nous est ainsi venue à la rédaction de plonger en profondeur dans ce gigantesque - et magnifique- cours d’eau. Durant tout l’été, nos experts universitaires viendront nous parler de ses mystères et particularités, de ses nombreux défis, notamment environnementaux, de la faune et de la flore qui y grouillent -et de la gastronomie qui s'en inspire- et de l’histoire de ce fleuve sur les rives desquelles vivent encore aujourd’hui la majorité des Québécois.

Nous débutons par l’un des défis de notre fleuve: sa sous-oxygénation. En apparence, le Saint-Laurent nous apparaît riche en biodiversité. Mais en profondeur, l’oxygène se fait parfois rare. Alfonso Mucci, de l’Université McGill, et ses collègues chercheurs en géochimie marine, cherchent à comprendre les causes et les conséquences de ce faible taux d’oxygène, appelé hypoxie, sur la santé des écosystèmes. «Les concentrations en oxygène dissous dans les eaux profondes de l’estuaire ont diminué considérablement au cours du dernier siècle», écrivent-ils. En 2021, les concentrations mesurées étaient deux fois plus faibles que le seuil permettant aux poissons de survivre. Si ce phénomène persiste, la biodiversité du Saint-Laurent se verra menacée de plus belle. 

C’est le week-end de la F1 à Montréal, et qu’on aime ou pas ce «grand cirque», il faut reconnaître que les pilotes derrière leur volant sont de véritables athlètes. Et tout comme les meilleurs sportifs, ils ont un sens aigu de l’anticipation. Mildred Loiseau Taupin, chercheuse postdoctorale en sciences du sport à l’ÉTS, étudie l’importance de ce phénomène. Les grands champions, qu'ils courent après un ballon, un volant de badminton ou qu'ils se battent dans un ring, sont meilleurs pour anticiper. «Ils sont capables d'utiliser leur vision périphérique à partir de points d'ancrage, permettant notamment de diminuer les déplacements du regard», écrit-elle. 

Le débat sur l’étalement urbain et la densification des villes fait couler beaucoup d’encre au Québec, surtout depuis la déclaration -surréaliste- du ministre François Bonnardel (sur l’exemple de la petite famille obligée d’aller vivre dans une tour de 12 étages). Quelles sont les causes de cet étalement en périphéries des grandes villes, et surtout quelles sont ses conséquences sur l’environnement? Florian Mayneris, chercheur en économie urbaine à l’UQAM, propose quelques pistes de réponses à ces questions. La clé, selon lui? Outre la densité, la mixité des quartiers, qui permet de raccourcir les déplacements. 

À lire aussi:

  • La confiance à l’égard de l’information journalistique a atteint un creux au Canada depuis sept ans, révèle le Digital News Report. La baisse de confiance est plus marquée chez les jeunes. «Ils consomment moins de nouvelles en général et s’informent davantage auprès des médias sociaux et des plateformes numériques», rapportent Colette Brin et Sébastien Charlton, de l’Université Laval. Un manque perçu de diversité des perspectives et la concentration de la propriété font partie des causes de la méfiance grandissante envers les médias.

À écouter:

  • Dans le dernier épisode du podcast Don’t Call Me Resilient, produit par TC Canada, on se penche sur la théorie critique de la race (critical race theory). Au-delà de la controverse qu'elle suscite, elle met en évidence les inégalités persistantes dans nos sociétés.

Bonne écoute, et bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent se qualifient comme l’un sinon le plus grand système estuarien sur Terre. Il joue un rôle intrinsèque dans l’histoire du Canada et est le berceau de l’économie et de l’identité québécoise. (Gwénaëlle Chaillou)

L’estuaire maritime du Saint-Laurent est à bout de souffle

Alfonso Mucci, McGill University; Gwénaëlle Chaillou, Université du Québec à Rimouski (UQAR); Mathilde Jutras, McGill University

Les changements climatiques causent une dé-oxygénation des eaux profondes dans le chenal Laurentien du fleuve Saint-Laurent et une dégradation de la santé de cet écosystème estuarien.

Le champion de F1 Max Verstappen, de l'écurie Red Bull, lors du Grand Prix de Montréal. L'anticipation est un facteur de performance en sport et peut être caractérisée par une rapidité et une justesse de réponses, et par des recherches visuelles spécifiques. Shutterstock

Champions sportifs : anticiper pour mieux performer

Mildred Loiseau Taupin, École de technologie supérieure (ÉTS)

L’anticipation est un facteur à prendre en compte dans la réalisation des performances sportives en vue des prochaines grandes compétitions.

Les promoteurs immobiliers, principalement guidés par des objectifs de profitabilité, sont peu susceptibles de veiller aux diverses dimensions qui permettent d’assurer que la densification donne le plein potentiel de ses bénéfices environnementaux et sociétaux. (Shutterstock)

Densifier la ville ? Oui, mais de manière verte et socialement acceptable

Florian Mayneris, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Dans le débat actuel sur l’étalement urbain, que dit la littérature économique récente sur les causes de l’étalement urbain et sur ses conséquences, notamment environnementales ?

Les Canadiens ont de moins en moins confiance dans l'information qu'ils retrouvent dans les médias. Shutterstock

La confiance des Canadiens envers les médias à son plus bas

Colette Brin, Université Laval; Sébastien Charlton, Université Laval

La confiance à l’égard de l'information journalistique a atteint un creux historique. Mais les Canadiens sont plus nombreux que jamais à payer pour de l'information en ligne.

À écouter

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