La Conférence de Glasgow sur les changements climatiques, la COP26, débute le 1er novembre à Glasgow, en Écosse, pour une durée de deux semaines. Nous en profitons pour vous présenter une série d’articles sur ses enjeux.

Pour débuter, Normand Mousseau, de l’Université de Montréal, avec Louis Beaumier et Simon Langlois-Bertrand, de Polytechnique, nous expliquent les conséquences de l’adoption, par le Canada, d’une cible de carboneutralité pour 2050. «Ce nouvel objectif n’est pas anodin. Il change en profondeur l’approche que le Canada doit adopter pour y parvenir.» L’économie du Canada sera irrémédiablement transformée en moins de trois décennies. Tous les secteurs seront touchés, du transport en bâtiment en passant par l’énergie. «L’objectif de carboneutralité change de manière qualitative la nature du défi, écrivent-ils. Ainsi, il n’est plus question de se contenter de solutions qui réduisent partiellement les émissions ici et là, en espérant que la somme des réductions nous amène à l’objectif. La carboneutralité impose que, chaque fois que c’est techniquement possible, la solution retenue soit à zéro émission ou mieux, qu’elle retire des émissions de GES au net.»

L’enquête sur les Pandora Papers a révélé qu’il existe toujours quelques paradis fiscaux pour ceux qui cherchent à cacher leur richesse. Mais on a moins parlé, dans les médias, des facilitateurs, ceux qui s’emploient à aider les mieux nantis à s’enrichir encore plus en évitant ou en fraudant le fisc, explique Marc Tassé, professeur de comptabilité à l’Université d’Ottawa. Avocats, comptables, notaires, banquiers et agents immobiliers permettent ainsi aux criminels et aux cleptocrates de blanchir leurs avoirs mal acquis. «Ils ne sont peut-être pas aussi riches que leurs clients, mais ils reçoivent des millions pour cacher des billions», écrit-il. Le mal est profond, mais l’auteur voit certains signes encourageants du côté des gouvernements du monde entier afin de contrer les paradis fiscaux. Le modèle actuel n’est pas viable. «Il faut démasquer les facilitateurs et réduire les failles qui permettent aux criminels, aux riches particuliers et aux entreprises d’agir en toute impunité.»

Le sentiment d’avoir un mot «sur le bout de la langue» nous est tous familier. Le phénomène a été étudié depuis un demi-siècle pour arriver à la conclusion qu’il reflète une bonne mémoire, et non pas l'inverse. Cela dit, une nouvelle recherche menée par Luc Rousseau, du Laboratoire de recherche en santé cognitive de l’université Laurentienne a révélé que le sentiment d’avoir un mot sur le bout de la langue survient plus souvent lorsqu’on tente de se souvenir de quelque chose en groupe plutôt que seul. «Avoir un mot sur le bout de la langue est un sentiment personnel, mais nous commençons à en comprendre la dynamique sociale», écrit-il. 

La pandémie de Covid-19 a exacerbé les inégalités, on le sait, et mis à mal notre société. Qu’en est-il des relations entre les gens?, demande Michèle Paulin, de l’Université Concordia. Professeure de marketing, elle a développé une expertise sur ce qu’elle appelle la «compétence conversationnelle» et initie ses étudiants en gestion à l’art de s'ouvrir aux autres. «Cette compétence est plus pertinente que jamais avec cette pandémie et ses effets sur la santé et le moral des individus et de la collectivité», écrit-elle. L’auteure a dégagé quelques grands constats, dont l’importance de l’écoute active, la prise de conscience et l’ouverture à recevoir. 

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À écouter:

Bonne écoute, et bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Une mine de charbon, en Alberta. Le Canada a adopté une cible de carboneutralité pour 2050. Cela change en profondeur son approche pour y parvenir. Shutterstock

GES : le Canada veut désormais atteindre la carboneutralité et cela change tout

Normand Mousseau, Université de Montréal; Louis Beaumier, Polytechnique Montréal; Simon Langlois-Bertrand, Polytechnique Montréal

L’objectif de carboneutralité change tout. Il n’est plus question de se contenter de solutions qui réduisent partiellement les émissions ici et là. La solution retenue doit être à zéro émission.

Les plus riches de ce monde seraient incapables de protéger leur fortune des autorités fiscales sans leurs complices. (Piqsels)

Recevoir des millions pour cacher des billions : les Pandora Papers démasquent aussi les facilitateurs du crime financier

Marc Tassé, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa

Des « facilitateurs » grassement rémunérés, tels que des experts financiers, avocats ou comptables, aident les oligarques, les dictateurs et les criminels du monde entier à s’enrichir illégalement.

Le sentiment d'avoir un mot «sur le bout de la langue» lorsque vous n'arrivez pas à vous en souvenir est peut-être plus révélateur d'une bonne mémoire que d'une mauvaise. Shutterstock

Avoir un mot « sur le bout de la langue », est-ce contagieux ? Voici ce que la science en dit

Luc Rousseau, Laurentian University

Le sentiment d’avoir un mot sur le bout de la langue est étudié en laboratoire depuis 55 ans. Mais la recherche prend une nouvelle – et surprenante – tournure !

La compétence conversationnelle est plus pertinente que jamais dans l'après-pandémie. Mais encore faut-il la retrouver -ou la développer. Shutterstock

Après-pandémie : l’importance de retrouver – ou développer – sa « compétence conversationnelle »

Michèle Paulin, Concordia University

La compétence conversationnelle est plus pertinente que jamais dans l’après-pandémie. Mais encore faut-il savoir la développer.

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