La quatrième saison de la série «La Servante écarlate» sera diffusée la semaine prochaine, le 28 avril. Adaptée du roman de la Canadienne Margaret Atwood, elle présente un univers dystopique où les États-Unis, renommés Gilead, sont aux mains d’un régime totalitaire sexiste. Au-delà du récit exceptionnel, la série est aussi représentative d’une nouvelle tendance dans les fictions audiovisuelles : le regard féminin, par opposition au regard masculin, le «male gaze», qui domine la culture populaire depuis des décennies, explique Anne-Sophie Gravel, doctorante à l’Université Laval. L’équipe de scénarisation et de réalisation y est paritaire, ce qui est encore rare dans le milieu. «Il existe une causalité importante entre la place des femmes derrière la caméra et la manière dont les personnages féminins sont représentés à l’écran.» Traditionnellement, au cinéma, les hommes regardent et les femmes sont regardées. Cela dit, il y a un intérêt de plus en plus grand du public pour les personnages féminins forts, si l'on en croit le succès de «Nomadland»  ou de la série «The Queen’s Gambit». «Chose certaine, la présence (ou l'absence) des femmes derrière et devant l'écran a des effets percutants sur les ambitions des jeunes filles. La nouvelle saison de «La Servante écarlate» arrive à point nommé pour réactualiser la réflexion.»

Sur le même sujet, The Conversation Canada s'interroge sur la manière dont les femmes asiatiques sont perçues en tant qu'individus et artistes, notamment réalisatrices, avec l'émergence d'une nouvelle génération représentée par Chloé Zhao, peut-être récompensée demain lors de la cérémonie des Oscars pour son film «Nomadland».

Une nouvelle course à l’espace, pour des métaux cette fois, est en cours, écrit Elizabeth Steyn, de l’Université Western, qui estime que le Canada a tout ce qu’il faut pour participer activement à ce domaine émergent : il mène des activités spatiales, il est un chef de file dans l’exploitation minière et il est un acteur important de l’économie mondiale du carbone. Sur Terre, en effet, il y a un urgent besoin de métaux pour batteries (pour les voitures électriques notamment), de minéraux essentiels et de terres rares. «C’est pourquoi l’industrie minière cherche de nouvelles possibilités d’exploitation. L’espace offre de grandes retombées, tout en engendrant d’importants défis.» Dont le fait que le traité sur l’espace de 1967, signé par toutes les puissances spatiales, stipule qu’aucune nation ne peut s’approprier un corps céleste (comme la Lune), mais ne parle pas de la possibilité d’en posséder les ressources dérivées. Les avocats terrestres auront donc beaucoup de boulot. «Les questions juridiques doivent être traitées de toute urgence afin d’éviter des guerres spatiales pour les ressources naturelles entre des superpuissances.»

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Bonne écoute, et bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Une femme regarde un épisode de la série «La Servante écarlate», de tour le 28 avril. C'est l’une des premières séries à employer une équipe de scénarisation et de réalisation paritaire. Cela paraît dans la manière de filmer et de présenter les personnages féminins. Shutterstock

« La Servante écarlate », ou l’émergence d’un regard féminin dans les fictions audiovisuelles

Anne-Sophie Gravel, Université Laval

« La Servante écarlate » emploie une équipe paritaire. Or, il existe une causalité entre la place des femmes derrière la caméra et la manière dont les personnages féminins sont représentés à l’écran.

Falaises dans de la glace ancienne sur Mars. (NASA)

L’exploitation minière dans l’espace n’est pas de la science-fiction, et le Canada pourrait y occuper une place de choix

Elizabeth Steyn, Western University

L’exploitation minière de l’espace est peut-être plus proche que vous ne le pensez. Mais il est urgent de régler les questions juridiques relatives à la propriété des ressources spatiales.

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