|
|
Au soir de sa victoire, le dimanche 24 avril, le président réélu Emmanuel Macron a assuré que le résultat du second tour, qui a vu la candidate du Rassemblement national obtenir 42% des voix et l'abstention atteindre son plus haut niveau depuis 50 ans, l'« oblige », notamment à « œuvrer à (l’) unité du pays ».
Dans ce contexte, le moment est propice pour s’interroger sur les « grands défis » qui attendent le locataire de l'Élysée lors des cinq ans à venir. Des défis d'autant plus difficiles à relever que l'exécutif dispose de marges de manœuvre budgétaires particulièrement limitées. Éric Pichet (Kedge Business School) rappelle en effet que le premier quinquennat a été
marqué par un allègement de la fiscalité à hauteur de 50 milliards d'euros et les coûteuses mesures de soutien face au Covid. Sans compter sur la menace de remontée des taux qui renchérit le coût de la
dette…
La situation financière semble en revanche nettement plus favorable en ce qui concerne l'équilibre du système des retraites, démontre Bernard Laurent (EM Lyon) en expliquant que les prévisions démographiques sur lesquelles reposent les projections du Conseil d'orientation des retraites (COR) restent sous-évaluées. La majorité apparaît toutefois bien déterminée à mettre
en place une réforme tout en promettant des « concertations » avec les syndicats, aujourd’hui vent debout contre le projet. Des syndicats au sujet desquels Stéphanie Matteudi (Université de Lille) s'interroge : pèseront-ils davantage lors du second quinquennat ?
Lors de son discours du 24 avril, Emmanuel Macron a en tous cas promis une « méthode refondée » d'exercice du pouvoir. À quoi pourrait-elle ressembler ? Olivier Guyottot (Inseec) apporte des éléments de réponse en détaillant les stratégies possibles du président. Laurent Bibard (Essec) rappelle quant à lui qu'Emmanuel Macron pourrait réhabiliter la « pensée complexe » qu'il mettait en avant en 2017 mais qu'il semble avoir oublié en cours de route…
Bonne lecture,
|
|
Thibault Lieurade
Chef de rubrique Economie + Entreprise
|
|
Éric Pichet, Kedge Business School
L’allègement de la fiscalité durant le premier mandat, le « quoi qu’il en coûte » face au Covid ou encore la remontée des taux fragilise aujourd’hui la situation financière de l’État français.
|
Bernard Laurent, EM Lyon
Bien que le modèle français soit aujourd’hui nettement moins fragile qu’il y a quelques années, les ministres de la majorité insistent, à peine Emmanuel Macron réélu, sur la nécessité d'une réforme.
|
Olivier Guyottot, INSEEC Grande École
À l’aube de son nouveau quinquennat Emmanuel Macron fait face à de nombreux défis stratégiques. Ces enjeux le feront-il changer de méthode ?
|
Stéphanie Matteudi, Université de Lille
Les annonces d’Emmanuel Macron au sortir du second tour incluront-elles un changement dans sa politique de dialogue social et pour l’avenir des syndicats ?
|
Laurent Bibard, ESSEC
Malgré ses intentions de 2017, le président a échoué à déployer la pensée complexe dans son exercice du pouvoir. Ce principe sera-t-il remis au cœur de sa « méthode refondée » promise le 24 avril ?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Événements proposés
|
|
— 40 Rue Eugène Jacquet, Marcq-en-Barœul, Nord, 59700, France — Université de Lille
|
|
— 36 rue Geoffroy Saint Hilaire, Paris, Paris, 75005, France — Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
|
|
— 5 rue Roland Barthes, PARIS, Île-de-France, 75012, France — Agence française de développement (AFD)
|
|
— 5 rue Roland Barthes, PARIS, Île-de-France, 75012, France — Agence française de développement (AFD)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|