Le NPD tient -virtuellement- son congrès national, ce week-end, sans doute le dernier avant les élections fédérales. Au Québec, la situation du parti de Jagmeet Singh est à des années-lumière de celle qui a conduit à la «vague orange» en 2011, alors que Jack Layton avait fait élire la plus grande députation de l’histoire néo-démocrate. Depuis un an, le NPD peine à s’élever au-dessus des 12% des intentions de vote au Québec, en deçà d’autres provinces.

Que se passe-t-il entre le parti et le Québec? Vraiment pas grand-chose, écrit Frédérick Guillaume Dufour, professeur en sociologie politique à l’UQAM, et c’est là tout le problème. C’est comme si le NPD avait déjà lancé la serviette, croit-il: absence de vision, de reconnaissance du caractère national du Québec, complaisance du chef Singh envers son député qui a relayé les propos de l’incendiaire Amir Attaran, de l’Université d’Ottawa. «Depuis 2017, ce qui semble faire défaut au NPD, c’est une capacité à lire, analyser et prédire les dynamiques de la politique québécoise, écrit Dufour. Le chef du NPD semble le politicien fédéral le moins à l’aise sur la patinoire québécoise. Il multiplie les gaffes, les faux pas et semble surtout incapable de saisir les conséquences de ce qu’il dit, de ce qu’il fait et de ce qu’il ne fait pas.» Le NPD a-t-il déjà concédé le Québec? «Si la réponse est «oui», le parti semble faire le calcul que son absence de vision pour le Québec lui attirera des gains dans le reste du Canada. Si la réponse est «non», il serait judicieux pour les membres de ce parti de cesser d’agir comme si c’était le cas.»

Vous ne verrez plus jamais les poissons de la même façon après avoir lu cet article de Matt Parker, de l’Université de Portsmouth. «On vous a sans doute déjà dit que les poissons ont une mémoire de trois secondes ou qu’ils ne ressentent pas la douleur. Aucune de ces affirmations n’est vraie», écrit le chercheur, qui travaille régulièrement avec le poisson-zèbre, le «rat de labo aquatique». «Nous avons du mal à nous identifier à eux. Les poissons paraissent si différents de nous. Ils ne semblent avoir aucune forme d’expression faciale ou de communication vocale, et nous ne respirons pas le même air qu’eux.» Or voilà: les poissons sont bien plus complexes qu’on ne l’imagine: comme nous, ils perdent la mémoire en vieillissant, ils reconnaissent leurs amis, et ils aiment les mêmes drogues, notamment la cocaïne, mais moins le THC. Les poissons ressentent la douleur et peuvent se montrer impatients. «Désormais, quand vous verrez un poisson, écrit Parker, vous y penserez peut-être à deux fois avant de le considérer comme un automate aquatique, uniquement destiné à être accompagné de sauce tartare et de petits pois.»

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Bonne écoute, et bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, et le chef adjoint, Alexandre Boulerice, lors d'une conférence de presse le 29 mars à Montréal. La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

Le NPD a-t-il déjà concédé le Québec ?

Frédérick Guillaume Dufour, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Le NPD a-t-il déjà concédé le Québec aux prochaines élections fédérales ? Le parti semble faire le calcul que son absence de vision pour le Québec lui attirera des gains dans le reste du Canada.

Les humains ont plusieurs points en commun avec les poissons: consommation de drogues, problèmes de mémoire liés à l'âge et la même impatience lorsqu'il faut attendre la nourriture. Xu Wei Chao/Shutterstock

Amitiés, démence et impatience : les poissons nous ressemblent plus que nous croyons !

Matt Parker, University of Portsmouth

Les poissons sont plus complexes qu’on ne l’imagine, et surtout, ils ont plus en commun avec nous que nous ne voulons l’admettre.

Le prince Philip, duc d'Édimbourg, lors de son dernier engagement officiel en 2017. Yui Mok/PA Archive/PA Images

Décès du prince Philip, aristocrate européen de la vieille école et époux royal dévoué

Sean Lang, Anglia Ruskin University

Né au sein de la royauté européenne après la Première Guerre mondiale, le duc d’Édimbourg en est venu à représenter l’archétype de l’aristocrate anglais. Avec ces « gaffes ».

À lire en anglais sur The Conversation Canada

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