Peut-être profiterez-vous du week-end pascal pour aller à la cabane à sucre, ou en cuisinerez-vous le menu à la maison. Dans les deux cas, le sirop d’érable coulera à flots. Marie Filteau, chercheuse en sciences des aliments à l’Université Laval, en est une grande passionnée. Si bien que cet aliment bien-aimé des Québécois se retrouve au cœur de ses travaux de recherche. Plus précisément, elle s’affaire à démystifier les processus chimiques complexes qui confèrent au sirop d’érable son goût, son odeur, sa couleur et sa texture. Mais la chimie n’est pas le seul facteur à l’origine de ces propriétés exceptionnelles: les microbes jouent également un rôle important. «Les microorganismes se nourrissent des nutriments présents dans la sève et en modifient la composition, ce qui fait varier les propriétés du sirop», écrit-elle. Est-ce que ces microbes contribuent aux saveurs tant appréciées du sirop d’érable, ou leur présence n’est qu’opportuniste? Le mystère se poursuit… 

L’Union européenne a ouvert ses frontières pour les réfugiés ukrainiens, fuyant leur pays en guerre, activant pour la première fois de son histoire un dispositif de 2001 visant à accorder une protection temporaire en cas d’afflux massif de migrants. «Il s’agit d’un grand pas vers une meilleure protection des migrants en situation de crise», écrivent Ndeye Dieynaba Ndiaye et Issiaka Mandé, experts en droit des migrations à l’UQAM. Mais l’UE ne fait pas preuve de la même générosité envers d’autres demandeurs d’asile, fuyant eux aussi la guerre et le chaos, provenant de pays africains, asiatiques ou sud-américains. «Il en ressort donc une protection à géométrie variable pour des populations civiles.» 

Un projet d'élevage de pieuvres aux îles Canaries a suscité un intense débat philosophique et bioéthique. Deux «villes» de pieuvres récemment découvertes en Australie, Octopolis et Octlantis, nous ont en effet montré que ces créatures fascinantes et mystérieuses sont sensibles et forment des hiérarchies. Kristin Andrews, chercheuse en philosophie à l'Université de York, discute des implications éthiques de la mise en captivité de pieuvres dans une optique d’élevage. Capturer ces animaux culturels aquatiques dans la nature pour les placer en captivité, prévient-elle, «les obligerait à vivre ensemble et à développer une nouvelle culture dans ce qui sera certainement un bidonville violent».

D’où viennent les pensées qui surgissent dans notre esprit? Dans certains cas, leur origine est évidente - par exemple, le fait de voir un manteau semblable à celui que portait notre grand-mère peut nous faire penser à elle. Mais parfois, les pensées semblent surgir de nulle part. François Richer, chercheur en neuropsychologie à l’UQAM, explique comment les pensées spontanées font surface. Ces dernières peuvent être le résultat de microémotions, qui se distinguent des émotions fortes de par leur nature brève, discrète et inconsciente. 

À lire aussi:

• Il est tentant de voir dans la perte du croiseur russe Moskva le symbole d'un naufrage plus large: celui de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, écrit Cyrille Bret, de Sciences Po Paris. Mais ce n'est pas un «game changer», selon lui. Cela ne va pas précipiter des pourparlers de cessez-le-feu, encore moins des négociations de paix. «C'est tout le tragique de cette guerre: des succès symboliques sont possibles, mais des victoires définitives semblent exclues.» 
• Cela fait déjà trois ans que la cathédrale Notre-Dame de Paris a été ravagée par les flammes. Martine Regert, de l’Université Côte d’Azur, nous éclaire sur les projets de recherches en cours et sur les techniques de restauration.

À écouter:

• L'Indonésie envisage de déplacer sa capitale, Jakarta, située sur l'île de Java, vers une nouvelle ville sur l'île de Bornéo, appelée Nusantara. Dans cet épisode du podcast «The Conversation Weekly», produit par TC UK, trois experts en urbanisme et en écologie expliquent les impacts environnementaux du projet.

Bonne écoute, bonne lecture, et bon congé pascal!

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