Tout d’abord, je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2022.

L’année 2021 s’est terminée sur une mauvaise note, non seulement en raison de la crise sanitaire revigorée, mais parce que le Québec a perdu un formidable cinéaste, Jean-Marc Vallée. Sa mort prématurée, le jour de Noël, en a choqué plus d’un, dont moi-même. Je suis une fan inconditionnelle de son oeuvre, depuis C.R.A.Z.Y à sa dernière série américaine, Sharp Objects, avec sa bande sonore truffée de chansons françaises, en passant par Big Little Lies. À 58 ans, il avait de nombreuses années de réalisation devant lui. Anne-Sophie Gravel, de l’Université Laval, revient sur l’oeuvre de ce «cinéaste de la complexité humaine», reconnu mondialement. «Si les films de Vallée émeuvent autant, c’est que le cinéma et la télévision sont pour lui un acte de communication. Raconter des histoires incarne véritablement, pour lui, une forme de don, certainement au sens de ses aptitudes, mais il s’agit, avant tout, d’un cadeau, d’un legs, d’un échange.»

Omicron déferle rageusement partout dans le monde, et le Québec n’y échappe évidemment pas, surtout lorsqu’on fait le bilan des mesures -ou absence de- prises préventivement par le gouvernement caquiste pour y faire face. La plus importante de ces mesures préventives aurait été d'administrer la troisième dose de vaccin à la vitesse grand V, ce qui n’a pas été fait. Comme l’explique Andrew Lee, de l’Université de Sheffield, cette troisième dose est vraiment cruciale. «Les vaccins actuels ne sont pas très efficaces pour empêcher une personne vaccinée d’attraper la Covid et de la propager. L’intérêt de ces vaccins est ailleurs: ils offrent une excellente protection en prévenant les formes graves de la maladie. Cette forme de protection est tout aussi importante, sinon plus que la précédente: la grande majorité des personnes vaccinées sont peu affectées par l’infection et ne vont pas à l’hôpital.» Et si Omicron semble heureusement moins grave qu’on le redoutait, le risque demeure de voir apparaître un autre variant plus sévère. «Les vaccins restent le meilleur moyen de s’en prémunir.»

L’incapacité à respecter nos résolutions du Nouvel An de manger mieux et de faire davantage d’exercices est si fréquente que c’est devenu un cliché, écrit Ryan Rhodes, de l’Université de Victoria. Une des raisons à cela, écrit ce psychologue de la santé, est qu’il faut d’abord désirer modifier un comportement. «Peu de gens développent des habitudes saines sans en avoir d’abord l’intention.» Cette intention de pratiquer une activité physique est souvent basée sur des résultats à long terme, sans tenir compte du temps et de l’effort nécessaires. Or, l’humain a une propension fondamentale à rechercher les expériences agréables et à éviter celles qui ne le sont pas, une stratégie de survie évolutive qui consiste à minimiser les dépenses énergétiques. «Quand on comprend pourquoi on n’atteint pas ses nouveaux objectifs, on peut développer des contre-mesures. Si on arrive à garder ses intentions à court terme, il est plus probable qu’on les poursuivra tout au long de la vie.»

À lire aussi:

• On parle beaucoup du film Don’t Look Up, diffusé sur Netflix, et qui met en scène deux scientifiques (incarnés par Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence), qui découvrent qu’une gigantesque comète menace de détruire la planète. En faisant cette découverte, ils ne se doutent pas de l’ampleur du déni, du cynisme et de l’incompétence à laquelle ils vont devoir faire face. La climatologue Valérie Masson-Delmotte, de l’Université Paris-Saclay, a regardé cette satire et nous livre ses impressions, interrogeant l’analogie entre la situation décrite dans le film et la lutte contre le réchauffement climatique.

Bonne lecture !

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