The Conversation

Après vous avoir fait plonger dans les profondeurs de notre majestueux fleuve Saint-Laurent l’été dernier, La Conversation vous propose une incursion au cœur de la forêt boréale.

L’idée d’une série spéciale sur la forêt boréale a été proposée à La Conversation par une équipe de scientifiques du Centre de recherche sur la boréalie (CREB) de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Ce Centre regroupe plus d’une centaine de professeurs et d’étudiants chercheurs qui consacrent leurs travaux de recherche aux problématiques reliées aux ressources renouvelables en milieu boréal. Nous avons accepté avec enthousiasme cette proposition. À partir de cette semaine et jusqu’à la fin de l’été, des experts d'universités québécoises et de partout au Canada vous raconteront une histoire. Celle d’une forêt aux mille secrets - et aux mille dangers.

Dans notre tout premier article, Claudio Mura, étudiant au doctorat en écophysiologie forestière à l’UQAC, et ses collègues, nous présentent un type tout particulier de migration. Celui des arbres. Eh oui ! Même s’ils sont enracinés au sol et ne bougent pas, les arbres peuvent se «déplacer». Pas individuellement, bien entendu, mais à l’échelle de l’espèce, et sur plusieurs centaines d’années. Or, ce mouvement peut devenir limitant dans un contexte de changements rapides du climat. C’est ainsi qu’entre en jeu «la migration assistée». 

Nous débutons aussi cette semaine une nouvelle série sur le vin, et ce qui en fait un produit commercial pas comme les autres. Dans ce premier volet, Vincent Fournier, anthropologue et professeur au Département de communication sociale et publique à l’UQAM, expert de la production et de la commercialisation du vin et de la mondialisation de l’alimentation, explore comment cette boisson alcoolisée, trois fois millénaire, est devenue un produit culturel et esthétique qui «le rapproche du monde des arts, avec ses prescripteurs, son langage, ses producteurs en vue et une attention médiatique spécifique».

Charles III sera officiellement couronné aujourd’hui, lors d’une cérémonie qui se voudra, semble-t-il, plus modeste que d’autres qui l’ont précédée. Mais ce qui n’est pas modeste, tant s’en faut, c'est ce que le nouveau souverain britannique va arborer sur sa tête: les joyaux de la couronne, des diamants et autres pierres précieuses acquis de manière parfois douteuse au fil des siècles et de la colonisation, notamment en Inde, comme l’explique Annie St.John-Stark, de l’Université Thompson Rivers. Le temps est-il venu de les restituer? «Les joyaux ne font pas le monarque, et leur restitution renforcerait et moderniserait la monarchie britannique contemporaine à un moment où le besoin se fait pressant.»

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Bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

S'il est vrai que les arbres individuels sont immobiles, à l’échelle de l’espèce ils peuvent se déplacer et migrer aussi bien que les oiseaux, mais sur une période différente. (Shutterstock)

Migrer sans pattes ni ailes ? Le défi de la migration assistée des arbres

Claudio Mura, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC); Patricia Raymond, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC); Sergio Rossi, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)

Le climat en rapide changement présente de nombreux défis à affronter pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers. La migration assistée est un outil qui permet de faire face à ces enjeux.

Certaines des conceptions culturelles que nous avons du vin, notamment son authenticité, proviennent du caractère commercial de ce produit. (Shutterstock)

Quelle est la vraie nature du vin ? Au-delà de ses raisins fermentés, un produit commercial et culturel unique

Vincent Fournier, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Cela fait 3000 ans que le vin est un produit commercial. Paradoxalement, plusieurs des idées culturelles avec lesquelles nous le percevons aujourd’hui proviennent, justement, de ce caractère marchand.

Un affût de canon d’État transporte le cercueil de la reine Elizabeth II, drapé dans l’étendard royal avec la couronne impériale d’État ainsi que l’orbe et le sceptre du souverain, après les obsèques à l’abbaye de Westminster, à Londres, en septembre 2022. (Mike Egerton/Pool Photo via AP)

Couronnement de Charles III : les joyaux de la Couronne auraient dû être restitués depuis longtemps

Annie St. John-Stark, Thompson Rivers University

Le rapatriement des joyaux de la Couronne renforcerait la monarchie britannique contemporaine à un moment où elle a grand besoin de se moderniser.

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