Vivre dans l’espace

Pour notre rendez-vous « Sciences + », l’expédition ultime : l’espace. Thomas Pesquet va décoller avec trois astronautes américains et japonais vers la Station Spatiale Internationale ce jeudi. Ils resteront à bord pendant six mois à quelque 400 kilomètres d’altitude, libres de l’attraction de la pesanteur, repoussant encore les frontières de la connaissance. Hervé Caps (Université de Liège) nous donne les clefs pour comprendre comment notre quotidien serait modifié si la gravité disparaissait. Six mois confiné·e·s vous paraissent longs ? C’est pourtant une durée dérisoire par rapport aux voyages spatiaux à destination de la Lune ou de Mars qu’imaginent maintenant les agences spatiales. Guillemette Gauquelin-Koch (CNES) nous explique comment les êtres vivants s’adaptent aux conditions exceptionnelles des voyages spatiaux : des chocs physiologiques bien sûr, mais aussi psychologiques et sociaux. Joël Chevrier (Université Grenoble-Alpes) explore quant à lui comment l’espace repousse toutes nos conceptions de l’humain et de l’infini, en se basant sur les témoignages poétiques de Story Musgrave, astronaute du XXᵉ siècle.

En mars dernier, les eurodéputés ont voté le principe d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne, dans le cadre des plans qui visent à faire de l’Europe un continent neutre en carbone d’ici 2050. Toutefois, la mise en place de ce mécanisme ne va pas de soi, souligne Mehdi Abbas (Université Grenoble-Alpes), qui rappelle notamment les interrogations sur sa conformité avec les règles internationales de l’Organisation mondiale du commerce.

Discriminations dans l’espace public, micro-agressions ordinaires : le racisme est parfois difficilement perceptible pour qui ne le subit pas directement. Il existe cependant des moyens efficaces d’en prendre conscience et de lutte contre les abus : les villes. Anouk Flamant (Université Lyon 2) montre comment des métropoles en réseau visent en premier lieu « à former les représentants institutionnels aux pratiques discriminatoires et à accompagner, par une cellule de veille, les victimes de tout type de discriminations ».

Les facteurs environnementaux responsables du cancer du poumon sont désormais bien identifiés. Tout le monde sait aujourd’hui que le tabagisme augmente le risque de développer cette maladie. Mais l’on sait moins que certains cancers pulmonaires sont d’origine génétique, nous explique Patrick Benusiglio (Sorbonne Université), qui nous présente les deux gènes coupables. Établir un diagnostic correct est important non seulement pour la prise en charge des patients, mais aussi pour procurer un suivi médical à leur entourage familial, qui peut aussi être à risque.

Bonne lecture !

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