Les débats sur le recours à la Loi sur les mesures d'urgence devaient avoir lieu hier, à la Chambre des communes et au Sénat, mais ils ont été annulés en raison de l'intervention policière contre les manifestants qui assiègent le centre-ville d'Ottawa. L’issue de cette épreuve de force aura une incidence sur le vote des députés, en principe lundi ou mardi, et même si vote il y aura. La loi sera-t-elle encore pertinente?

Jack L. Rozdilsky, de l’Université York, explique les fondements de cette loi obscure, votée en 1988, qui n’avait jamais encore été utilisée, réservée aux situations d’urgence de nature extrême ou existentielle. «Aucun gouvernement n’avait encore jugé qu’une catastrophe — d’origine naturelle ou humaine — ait menacé à ce point l’ordre public.» Le libellé de la loi donne des exemples de situations urgentes et parmi elles, «un désordre civil incontrôlable, comme l’occupation actuelle de la capitale». On verra la suite dans les prochains jours. «On est cependant en droit de se demander pourquoi le gouvernement fédéral a tant attendu pour agir.» 

Les jeunes enseignants sont nombreux à déserter leur profession après quelques années seulement. Un manque de soutien et de reconnaissance, jumelés à une lourdeur des tâches contribuent à un taux de roulement élevé. Sandra Coulombe, chercheuse en éducation à l’Université du Québec à Chicoutimi, et son équipe, ont mis en œuvre une plateforme d’accompagnement dans le but de freiner l’abandon de la profession chez les nouveaux enseignants de tous les niveaux et de favoriser leur développement professionnel. Car qui dit bien-être des enseignants dit bien-être des élèves. «Leur rétention constitue un enjeu majeur pour lequel il importe de se mobiliser et de mettre en œuvre des actions concrètes et ciblées.»

C’est un euphémisme que de dire que le système de santé québécois est à son plus mal. Or, les outils utilisés par les gestionnaires, basés sur des indicateurs et l’atteinte de résultats, sont très réducteurs, écrivent Gulliver Lux, de l’ESG-Uqam, et Elodie Allain, de HEC Montréal. «Ils donnent l’illusion de produire une vision objective d’une situation. Cependant, cette approche réduit les services de soins à des actions mécaniques.» Les auteurs prônent une nouvelle approche, soit l’utilisation de visuels, comme des images et des photos. «Au contraire d’un chiffre, qui agrège, simplifie et réduit, l’image fait état de toute la complexité d’une situation. Ils permettront d’améliorer les performances, et non uniquement les indicateurs de performance.»

À lire aussi: 

• On sait qu’un régime alimentaire sain - plus de légumineuses, fruits, légumes et poisson et moins de viande rouge et d'aliments transformés - aide à se maintenir en bonne santé. Mais voilà qu'une nouvelle étude se fait plus précise: bien manger peut prolonger la durée de vie de six à sept ans chez les adultes d’âge moyen et d’environ dix ans chez les jeunes adultes. «Ces résultats nous montrent que le fait de modifier son alimentation à long terme à tout âge peut avoir des effets bénéfiques considérables sur l’espérance de vie», écrit Laura Brown, de l’Université Teesside. «Mais les gains sont plus importants si ces changements commencent tôt dans la vie.»

À écouter:

• Les pays d’Afrique de l’Ouest ont été le théâtre d’une série de coups d'État au cours des derniers mois. Dans cet épisode du podcast «The Conversation Weekly», produit par TC UK, des experts en sécurité s’interrogent sur ce que cela signifie pour la guerre contre le terrorisme islamiste -notamment les insurgés d’Al-Qaïda- au Sahel, et pour la présence de soldats français et européens dans la région. 

Bonne écoute, et bonne lecture !

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