C’est lundi le Jour J, celui de l’éclipse solaire totale, et nous vous invitons à consulter la section spéciale sur notre page consacrée à cet événement hors du commun, qui survient en moyenne que tous les 375 ans dans un endroit précis de la planète.

Au menu: comment protéger vos yeux lors de l’éclipse, comment la photographier, les histoires que se racontaient nos ancêtres pour expliquer ces phénomènes, ce que les Mayas en comprenaient ou encore, admirer la chose la plus chaude qu’un être humain puisse jamais voir: la couronne qui entoure le Soleil.  

Sur le même thème, Daniel Fillion, chercheur à l’Université du Québec à Rimouski, nous invite à réfléchir à notre rapport à l’espace. L’exploration spatiale correspond d’abord à une aspiration humaine profonde, écrit-il, la découverte de l’inconnu. Parce que l’agriculture, la surveillance environnementale, la communication ou les banques dépendent des satellites, l’exploration est aussi une nécessité… et une opportunité de coopération entre les peuples. «Explorer au-delà la Terre n’est pas un luxe ; c’est un investissement pour notre humanité. » 

À lire aussi:

• Québec s’apprête à publier sa nouvelle cartographie des zones inondables et délaissera l’approche traditionnelle des zones de faibles et de grands courants pour tenir désormais compte de l’intensité de l’inondation. Un ajustement nécessaire, alors qu’avec le changement climatique, les événements hydrologiques extrêmes sont amenés à se multiplier. Mais comme l’explique Bernard Deschamps, de l’UQAM, cette nouvelle carte apportera des bouleversements majeurs, tant chez les citoyens que les municipalités : dévaluation de la valeur marchande des bâtiments, plus grande difficulté à accéder à des assurances, accès limité au crédit hypothécaire, et revente difficile, voire impossible. L’auteur propose quatre mesures afin d’atténuer les conséquences de la publication de ces nouvelles cartes. 
• Pour près de la moitié des personnes atteintes d’un cancer, la radiothérapie est utilisée. Pourtant, il existe un autre traitement. Concentrée sur la tumeur cancéreuse, la protonthérapie réduit l’exposition aux rayonnements d’autres organes, dont le cerveau. Elle réduit ainsi les effets secondaires sur les patients. Malgré ses avantages, le Canada est le seul pays du G7 où l’on ne trouve pas de clinique de protonthérapie médicale. Derek Tsang, chercheur à l’Université de Toronto, nous explique pourquoi ce mode thérapeutique devrait être étendu au pays - au bénéfice des patients, et de la recherche médicale de pointe.

Il y a 30 ans, le génocide au Rwanda

Demain, le 7 avril, marque le début des commémorations du trentième anniversaire du génocide commis contre les Tutsis au Rwanda. Ces trois mois de massacres se sont soldés par la mort d’entre 800 000 et un million de personnes.

• Ces massacres se sont accompagnés de viols massifs. Certaines femmes ont survécu, et plusieurs ont donné naissance. Myriam Denov, de l’Université McGill, s’est intéressée au triste sort de ces enfants devenus de jeunes adultes, qui ont vécu rejet et discrimination.
• L’inaction de la communauté internationale et l’incurie des Nations-Unies ont été pointées du doigt depuis. Les pays africains ont ainsi, par la suite, cherché à davantage s’impliquer dans les affaires du continent et du monde, explique David Ambrosetti, du CNRS, Sciences Po Bordeaux. 
• Chaque année, au début du mois d'avril, le Rwanda entre dans une période de commémoration de 100 jours au cours de laquelle la population est invitée à se souvenir et à réfléchir aux divisions historiques entre les principaux groupes ethniques du pays : Tutsi, Hutu et Twa. Mais comme le constate Jonathan Beloff, du King’s College de Londres, parmi les générations plus âgées du Rwanda, la crainte d'une résurgence des tensions ethniques reste vive. «Nombreux sont ceux qui s'inquiètent du fait que le temps écoulé n'a pas été suffisant pour favoriser une identité unifiée capable d'évacuer complètement une idéologie qui a provoqué tant de carnage.»
• Enfin, je vous invite à relire cet article très touchant d’Isabelle Blanchette, professeur en psychologie cognitive à l’UQTR, publié lors du 25e anniversaire du génocide. Elle explique comment les massacres ont affecté le cerveau des survivants. 

En terminant, je vous invite à participer à notre sondage, afin de connaître votre opinion sur La Conversation. Cliquez ici pour y prendre part. 

Merci d'avance, et bonne lecture !

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