Les récalcitrants à la vaccination ne se sentent pas interpellés par les chiffres et les statistiques, constatent Joëlle Basque et Nicolas Bencherki, de TELUQ. Pour environ 15% de la population, les discours scientifiques glissent comme l’eau sur le dos d’un canard. Comment les rejoindre, alors? En leur racontant des histoires, expliquent les auteurs, avec de vraies personnes, où les arguments scientifiques seraient en arrière-plan et non pas en vedette. C’est le vécu qui compte. «Ces expériences forment des histoires dans lesquelles les gens se reconnaissent et s’identifient.» Aussi, il faut parler des personnes inquiètes de la vaccination, estiment les auteurs, qui émettent des doutes, autrement que comme des énergumènes. «S’il est primordial de s’assurer que les faits scientifiques soient rapportés, il ne faut pas pour autant réduire l’importance de ces préoccupations, qui sont légitimes, et du besoin de récits auxquels se rattacher.»

L’oxyde nitreux (N2O) aussi appelé «gaz hilarant» est un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO2. On le retrouve dans les zones mortes des océans, c’est-à-dire les endroits pauvres en oxygène, inhabitables pour la plupart des organismes. Ces zones apparaissent souvent après le déversement d'engrais et d'eaux usées dans les zones côtières, provoquant la prolifération d'algues, qui meurent et se décomposent. «Les émissions de N2O sont en hausse en raison de l’impact des activités humaines -notamment agricoles- sur les écosystèmes océaniques», constate Brett Jameson, de l'Université de Victoria. En octobre 2019, le chercheur a pris place à bord d’un navire de la garde-côtière canadienne pour étudier ce phénomène. «On peut s’attendre à une production encore plus importante de N2O là où les eaux dépourvues d’oxygène sont en contact avec le fond.» Vivement une approche multidimensionnelle, croit-il, «portant sur le développement côtier et les déversements urbains.»

Les femmes représentent la majorité des personnes atteintes de troubles de l’humeur au Canada. Cependant, il manque toujours de ressources et de traitements adaptés pour répondre à leurs besoins. Plusieurs se tournent donc vers les réseaux sociaux, dont Instagram. Pour comprendre ce phénomène, Fanny Gravel-Patry, candidate au doctorat de l’Université Concordia, a interviewé des femmes utilisant Instagram pour prendre soin de leur santé mentale. «Elles se tournent vers la plate-forme pour pallier le manque de ressources. Instagram leur permet de créer des liens avec des personnes dont l’expérience est semblable à la leur et, finalement, de se sentir moins seules.» Il faut tenir compte de l’utilisation complexe que les femmes font d’Instagram, croit l’auteure, afin de mieux comprendre les limites et les possibilités des soins de santé sur les applications mobiles.

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Bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Des personnes brandissent des pancartes lors d'une manifestation contre les mesures prises par le gouvernement du Québec pour aider à freiner la propagation de la Covid-19, à Montréal, le 28 août 2021. La Presse canadienne/Graham Hughes

Les récalcitrants au vaccin veulent du vécu pour être convaincus

Joelle Basque, Université TÉLUQ ; Nicolas Bencherki, Université TÉLUQ

Les récalcitrants à la vaccination ne se sentent pas interpellés par les statistiques. Pour les convaincre, il faut partager des expériences vécues et des histoires avec lesquelles ils s’identifieront.

Aux Bermudes, les sédiments des mangroves consomment l’oxyde nitreux (N2O) présent dans l’eau de mer. La restauration des écosystèmes côtiers pourrait contribuer à freiner le changement climatique. (Shutterstock)

L’oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre, est en augmentation dans les zones mortes des océans

Brett Jameson, University of Victoria

L’oxyde nitreux est un gaz à effet de serre, 300 fois plus puissant que le CO₂. Les émissions de N2O sont en hausse en raison de l’impact des activités humaines sur les écosystèmes océaniques.

La popularité d'Instagram en fait une ressource précieuse pour le soutien à la santé mentale, en particulier pour les femmes. Shutterstock

La thérapie par Instagram, ou l’utilisation des réseaux sociaux comme soutien en santé mentale pour les femmes

Fanny Gravel-Patry, Concordia University

Pour lutter contre le manque de ressources en santé mentale, des femmes se tournent vers le réseau populaire de partage d’images Instagram pour accéder à des informations.

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