Les mesures de confinement ont amené les jeunes Québécois - et pas qu’eux- à regarder plus de séries sur les plateformes numériques. Bien que les séries américaines demeurent en tête de leurs préférences, 59 % d’entre eux ont visionné une ou plusieurs séries étrangères. Ces données proviennent d'une récente étude de Christine Thoër, Christian Agbobli et Zora Ait El Machkouri, de l'UQAM. En mars, les chercheurs ont interviewé un millier de jeunes sur leurs habitudes de visionnement «afin de mesurer cette tendance», mentionnent les auteurs. Ils ont découvert que les jeunes qui se tournent vers les séries étrangères sont davantage scolarisés – 72 % d’entre ont un diplôme universitaire - et 64 % habitent en milieux urbains. Ce qui les amène à regarder ces séries va au-delà du bouche-à-oreille ou de l'algorithme de Netflix. «Certains jeunes déclarent vouloir se détourner de l’hégémonisme culturel américain et rechercher d’autres codes esthétiques et narratifs pour contrer le manque de profondeur et de diversité des personnages américains». Les séries étrangères ont ainsi perçues par les jeunes adultes comme des sources d’information crédibles sur les cultures d’ailleurs. Elles viennent confronter ou confirmer des stéréotypes, mais aussi contribuer à une meilleure connaissance de la réalité de l’autre. 

Une nouvelle étude montre que les personnes moins actives physiquement sont plus susceptibles d'être hospitalisées et de mourir de la Covid-19, un facteur de risque qui supplante tous les autres, à l'exception de l'âge et du fait d'avoir subi une transplantation d'organe. Les données de près de 50 000 personnes qui ont eu la Covid-19 entre janvier et octobre 2020 ont été analysées. Un bon échantillonnage, note l’auteure, Jamie Hartmann-Boyce, de l’Université d’Oxford, même si comme pour n’importe quelle étude du genre, quelques biais peuvent s’immiscer. Car d’autres variables peuvent entrer en jeu: les problèmes de santé à long terme comme le diabète ou les facteurs socio-économiques ou comportementaux comme l'alimentation, le poids, la consommation d'alcool et de drogues. «Il peut être extrêmement difficile de démêler l'impact des uns et des autres.» Malgré ces réserves, faire de l’exercice physique relève du gros bon sens, conclut l’auteure, et réduit le risque de développer des maladies. «Et contrairement à d'autres facteurs de risque de la Covid-19, l'activité physique est modifiable. Nous ne pouvons pas changer notre âge ni nos problèmes de santé chroniques. Mais avec un soutien adéquat, la plupart d'entre nous peuvent être plus actifs.»

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Bonne écoute et bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

La série étrangère la plus regardée par les jeunes de 19 à 24 ans sondés est La Casa de Papel, une série espagnole racontant l'histoire de huit voleurs qui font une prise d'otages dans la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre, à Madrid. Shutterstock

Regarder des séries étrangères ouvre les jeunes sur le monde

Christine Thoër, Université du Québec à Montréal (UQAM); Christian Agbobli, Université du Québec à Montréal (UQAM); Zora Ait El Machkouri, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Les jeunes adultes ont augmenté leur temps de visionnement sur les plates-formes numériques, qui présentent de plus en plus de séries étrangères, offrant à ces publics, une fenêtre sur le monde.

Shutterstock

Covid-19 : l'exercice physique réduit-il vraiment le risque ?

Jamie Hartmann-Boyce, University of Oxford

Une nouvelle étude indique que les personnes qui font de l'exercice pendant 150 minutes par semaine ont deux fois moins de risques de mourir de la Covid-19 que celles qui sont constamment inactives.

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