Après quatre années pour le moins tumultueuses, les États-Unis ont maintenant un président qui s’engage à agir avec plus de civilité. Voilà qui nous changera des tweets intempestifs de Donald Trump et qui ramènera une certaine «normalité» à la Maison-Blanche, soutient Thomas Klassen, de l'Université York. Mais à quoi s'attendre précisément? «Des décrets seront toujours signés, mais sans tambour ni trompette. Les premiers mois seront sans doute sous le signe d’une politique plus discrète», écrit le chercheur, qui ne s'attend tout de même pas à ce que la paix règne soudainement à Washington. «Les loyautés partisanes continueront de sévir, mais les flammes de la division entre les républicains et les démocrates ne seront pas attisées par Biden», dit-il. Aucun président n’a passé plus de temps au Congrès que Joe Biden. Ce sera le retour des coalitions et des décisions prises en concertation. «En tant que politicien d’expérience, Joe Biden connaît l’importance de préparer le terrain pour réussir l’implantation de nouvelles politiques. En pratique, cela suppose un processus décisionnel plus lent et moins centralisé.»  

Consulter son médecin est ligne est devenu chose courante depuis le début de la pandémie et, bientôt, il sera peut-être possible d'acheter ses médicaments sur Amazon. Le géant a lancé sa pharmacie en ligne aux États-Unis en novembre et il n'exclut pas de le faire au Québec. Voilà qui pose des questions importantes sur l'encadrement de la Télésanté au Canada, selon Marco Laverdière, de l'Université de Sherbrooke. Par exemple, Amazon devrait-il obtenir des permis d’exercice dans chacune des provinces et territoires où elle souhaite vendre ses produits? «Chercher une réponse à cette question permet de constater les limites du cadre juridique canadien relatif à la télésanté», écrit le chercheur. Le Québec encadre déjà les activités de télésanté au sein du réseau public, mais pas pour les services rendus en cabinets privés. De même, les règles changent d'une province à l'autre et ne sont pas très claires pour les professionnels de la santé. «Une clarification et une coordination des règles applicables au Canada seraient certainement souhaitables.»

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• Voici une histoire incroyable survenue au Brésil, mais qui trouvera écho chez nous: des milliers de candidats qui ont été élus en tant que Noirs en 2020 se sont présentés aux élections en tant que Blancs quatre ans plus tôt, «possiblement pour avoir accès à de nouveaux financements de campagne destinés aux candidats noirs», écrit Andrew Janusz, de l’Université de Floride. Cela rappelle les cas, ici, de ces artistes, politiciens ou fonctionnaires qui s’identifient comme membres des Premières nations sans l’être véritablement. Les autochtones en sont outrés, tout comme le sont actuellement les Afro-Brésiliens — une catégorie qui comprend les Noirs et les Métis — et qui constituent 56% de la population brésilienne. «Les électeurs noirs se demandent si les législateurs comprennent réellement leur expérience en tant que majorité marginalisée et s’ils défendent leurs besoins dans les coulisses du pouvoir», explique l’auteur. Sur papier, la fonction publique brésilienne compte aujourd’hui plus de gens qui déclarent être afro-brésiliens que jamais. «Dans les faits, cette nation majoritairement noire se demande si elle a réellement fait un pas vers l’égalité raciale.» 

Bonne lecture !