Omicron vient bouleverser nos vies à nouveau, amenant le gouvernement canadien à recommander de ne pas voyager à l’étranger et Québec, de retourner au télétravail. De gros pas en arrière. Mais que sait-on exactement de ce nouveau variant identifié en Afrique du Sud il y a quelques semaines et désormais étendu à la planète entière? «Il ne sera pas facile de comprendre quand et comment Omicron a évolué, mais il est certain que les mutations qu’il a acquises laissent les scientifiques perplexes», écrit Dasantila Golemi-Kotra, de l’Université York, qui explique en quoi il est différent de ses prédécesseurs (il a accumulé 50 mutations). Mais bonne nouvelle: cela risque, écrit-elle, de compromettre la valeur adaptative globale du virus. «Omicron pourrait être plus transmissible, comme le montrent les données actuelles, tout en provoquant une infection moins grave.» Et les vaccins? Les cas d’infections post vaccinales laissent penser que ce variant pourrait déjouer les vaccins en ce qui concerne l’infection. «Mais celle-ci peut être asymptomatique ou légère. Il est très probable que les vaccins protègent contre les formes graves de la Covid-19.» Cela dit, l’émergence du variant Omicron nous rappelle, une fois de plus, écrit l’auteure, à quel point il est essentiel d’aider les pays en développement dans leurs campagnes de vaccination. 

La Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire a recommandé mardi dernier au gouvernement provincial d'adopter une nouvelle loi pour la protéger. La liberté académique, soit le droit d’exercer ses activités universitaires en toute quiétude, ne vient pas sans son lot de responsabilité sociale. En effet, «les professeurs et les chercheurs devraient pouvoir exercer leurs activités de recherche et d’enseignement dans la liberté de leurs idées, pourvu que ces dernières ne nuisent pas à la santé mentale des autres membres de la communauté universitaire». Catherine Cimon-Paquet et Éliane Dussault, étudiantes au doctorat en psychologie et en sexologie à l’UQÀM, sont d’avis que l’acceptation et la reconnaissance des émotions désagréables en milieu d’apprentissage permettraient de réduire la reproduction des rapports d’oppression. Ainsi, accueillir la colère et la culpabilité, par exemple, aiderait à favoriser un climat scolaire harmonieux et sain. À l’inverse, réprimer ces émotions désagréables aurait un impact négatif sur la santé mentale et l’apprentissage. «Un changement institutionnel est nécessaire», infèrent les auteures.

Nous sommes -très- nombreux à avoir pris l’habitude de consommer nos séries préférées en rafale, et cela va parfois à un extrême qu’on appelle «binge watching». Cela peut-il devenir un problème ou une dépendance? Et s'il vous est impossible d'arrêter, que pouvez-vous faire?, demande Mark Griffiths, de l’Université de Nottingham Trent. Cela n’a pas tant à voir, écrit-il, au nombre d'épisodes regardés ni à la quantité d'heures passées devant la télévision ou l'écran d'ordinateur, mais plutôt si la compulsion a un impact négatif sur d'autres aspects de la vie de la personne concernée. L’auteur identifie six éléments essentiels qui annoncent des comportements de dépendance. Il suggère également des manières de la rompre, dont une très simple et surtout très vraie: «si vous souhaitez réduire le nombre d'épisodes que vous regardez d'un coup, je vous suggère d'arrêter au milieu d'un épisode. Il est très difficile d'arrêter à la fin, car cela se termine souvent avec un suspens». 

Que ce soit de manière intentionnelle ou non, nous avons toutes et tous tendance à nous comparer aux autres, autant sur les réseaux sociaux que dans la vie quotidienne. Cette comparaison peut avoir des effets tant positifs que négatifs sur notre bien-être. Sabrina Laplante, candidate au doctorat en psychologie à l’UQÀM, propose une analyse détaillée des motivations qui nous poussent à vouloir nous comparer, ainsi que des facteurs qui sont à l’origine des conséquences tantôt néfastes tantôt favorables de cette comparaison. Parmi ces facteurs, on retrouve notamment le type de réseau social et l’amplitude de la différence que l’on perçoit entre soi et l’autre. 

À lire aussi:

Bonne lecture !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

La présence du variant Omicron a été confirmée sur tous les continents, sauf en Antarctique. (Pixabay/Canva)

Tout sur Omicron : sa transmissibilité, sa virulence et sa capacité à échapper aux vaccins

Dasantila Golemi-Kotra, York University, Canada

L’une des raisons pour lesquelles le variant Omicron se distingue des autres est le nombre considérable de mutations dans la protéine spike. Mais cela en fait-il un super-variant ?

Nos émotions désagréables comme la culpabilité et la honte peuvent nous aider à orienter nos actions et à reconnaître des situations problématiques. Shutterstock

Les émotions désagréables sont normales et souhaitables en milieu universitaire

Catherine Cimon-Paquet, Université du Québec à Montréal (UQAM); Éliane Dussault, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Les émotions désagréables sont une piste intéressante pour mieux réfléchir aux enjeux reliés au racisme et aux comportements non éthiques et peuvent nous aider à progresser dans les luttes sociales.

Le visionnement en rafale, appelé «binge watching» est associé à un comportement de dépendance. Shutterstock

Faites-vous du visionnement en rafale ? Comment savoir si vos habitudes télé posent problème – et comment y remédier

Mark Griffiths, Nottingham Trent University

Le « binge-watching » peut devenir problématique. Il est associé à l’anxiété et à la dépression.

Les médias sociaux exacerbent notre tendance naturelle à se comparer. Dans quelle mesure cela a-t-il un impact sur notre bien-être? Shutterstock

Sur les réseaux sociaux, se comparer n’est pas toujours bon pour le moral

Sabrina Laplante, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Se comparer à des individus en plus mauvaise posture que nous à travers les réseaux sociaux nous aiderait à nous sentir mieux. L’inverse est vrai.

À lire sur The Conversation France

À lire en anglais sur The Conversation Canada

  • Lab-grown meats and cow-free dairy can meet the demand for protein and help address climate change

    Evan Fraser, University of Guelph; Katherine Alexandra Newman, University of Victoria; Lenore Newman, University of The Fraser Valley; Michael von Massow, University of Guelph; Robert Newell, University of The Fraser Valley

    Technological advancements in food production have created new ways to meet the growing demand for protein. Canada’s investment in this industry may create jobs and reduce carbon emissions.

 
 

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