The Conversation

Si vous vous esclaffez de rire en voyant quelqu’un trébucher sur le trottoir, manquer une marche d’escalier ou s’empêtrer dans le tapis, vous êtes loin d’être seul-e. Mais pourquoi ce type d’événement déclenche-t-il des rires incontrôlables? Nous avons posé la question à Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue et experte dans le domaine de la régulation des émotions à l’UQAM. Rassurez-vous; nous ne rions pas par manque d’empathie ou par malveillance. C’est plutôt l’effet de surprise, dans un premier temps, qui déclenche cette réaction. «Plus spécifiquement, c'est de voir une personne surprise par une situation de la vie quotidienne, alors que tout était sous contrôle pour elle quelques secondes avant», écrit la chercheuse. À cette imprévisibilité s'ajoute l’expression faciale de la personne qui tombe. Un air ahuri déclenchera assurément un fou rire, mais pas une mine de détresse! 

Que se passe-t-il dans les minutes, les heures qui suivent notre mort? Combien de temps persiste notre activité cérébrale? Et au moment de notre dernier souffle, notre vie défile-t-elle vraiment devant nos yeux? Toutes ces questions, et d’autres encore, occupent les pensées de Guillaume Thierry, chercheur en neurosciences cognitives à l’Université Bangor, depuis plusieurs années déjà. Alors que des études chez le rat ont démontré un arrêt complet de l’activité des neurones après 40 secondes, le scientifique soupçonne que la situation pourrait être différente chez l’humain. En effet, «si les êtres humains peuvent être réanimés après six, sept, huit ou même dix minutes dans certains cas extrêmes, l’arrêt complet du cerveau pourrait théoriquement prendre des heures», écrit-il. 

À lire aussi:

  • Un violent séisme a touché la Syrie et la Turquie lundi matin, suivi de nombreuses répliques. Le nombre de victimes augmente d’heure en heure et le territoire est ravagé. Émilie Bronner, du Centre national d’études spatiales (CNES), nous explique comment les satellites de onze agences spatiales ont été mis au travail dans l’urgence pour repérer les infrastructures détruites et les regroupements de population, notamment dans les zones isolées, et ainsi permettre aux secours de réagir plus vite. 

Bonne lecture !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

Nous ne rions pas de la souffrance ni de la détresse de l’autre; nous réagissons à la surprise, à l’incongruité et à l’expression ahurie de l’autre, en ayant décodé qu’il n’est pas en détresse ni ne s’est vraiment fait mal. Shutterstock

Voici pourquoi nous rions lorsque quelqu’un tombe, selon la science

Geneviève Beaulieu-Pelletier, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Qui d’entre nous ne s’est jamais esclaffé de rire en apercevant un ami trébucher sur le trottoir, se cogner la tête en se relevant ou manquer une marche en montant l’escalier ? Voici pourquoi.

La mort demeure un mystère. (Shutterstock)

Mort : combien de temps restons-nous conscients et notre vie défile-t-elle vraiment devant nos yeux ?

Guillaume Thierry, Bangor University

Les humains peuvent être réanimés au bout de 10 minutes, ce qui signifie que nous pouvons avoir un certain niveau de conscience immédiatement après la mort.

À lire sur The Conversation France

À lire en anglais sur The Conversation Canada

Suivez l'actualité sur le réseau The Conversation
Inscrivez-vous à l'infolettre de The Conversation Canada en anglais
 
 
 
 
 
 
 

Contactez-nous Ici pour faire annoncer votre événement.