The Conversation

La pandémie a engendré un réel engouement pour la consommation de produits locaux, largement mise de l’avant par le gouvernement québécois. Mais en 2022, cet enthousiasme s’est essoufflé. Pourquoi? Bryan Dale, Mélodie Anderson et Marianne Granger, chercheurs en systèmes alimentaires durables à l’Université Bishop’s, expliquent que l’autonomie alimentaire comme cadre de référence pour (ré)organiser le système alimentaire québécois n’est pas suffisante. Selon eux, il faut plutôt opérer une transition juste. «L’objectif ne doit donc pas être simplement d’atteindre l’autonomie alimentaire, mais d’entreprendre le processus d’une transition juste vers un système alimentaire souverain et agroécologique. Il s’agit d’une opportunité pour repenser activement le modèle alimentaire actuel, dont les règles ne permettent pas sa transformation», écrivent-ils. À travers ce nouveau cadre de référence, les chercheurs offrent des pistes d’engagement plus systémiques allant au-delà du simple pouvoir de consommation. 

Quels facteurs renforcent la résilience des villes à la suite des fermetures ou des licenciements massifs?, demandent les économistes Florian Mayneris, Kristian Behrens et Manasse Drabo, de l’UQAM, qui ont réalisé une étude d’impacts dans plusieurs villes canadiennes les plus durement affectées par ces événements. Toutes ont connu un ralentissement de la croissance démographique, en particulier chez les jeunes et les personnes en âge de travailler. «Ces effets ont toutefois été limités dans les villes où les services publics et culturels sont un aspect établi et vital de la culture de la communauté. Ils semblent donc contribuer à la résilience des villes en rendant moins lourdes les conséquences des fermetures.» À l’heure où les services publics et culturels ont été soumis à de fortes pressions en raison de la Covid-19, leur préservation pourrait être l’un des éléments qui permettent aux villes de résister à des crises futures, estiment les auteurs.

À lire aussi:

  • Les femmes font toujours face à des obstacles lorsqu’elles souhaitent se lancer en politique, dont trois qui ressortent comme les plus déterminants, explique Semra Sevi, de l’Université de Toronto : préjugés sexistes, manque d’intérêt ou encore, tendance des partis à choisir des hommes. Sa recherche, à partir de données longitudinales, révèle que ça ne tient plus la route. «La sous-représentation des femmes en politique n’est pas attribuable à un manque de candidates qualifiées ou aux préjugés des électeurs à l’égard des candidates, écrit-elle. Pour débloquer le goulot d’étranglement qui empêche les femmes de faire de la politique, il faut examiner de plus près le processus de recrutement des partis.» Vous pouvez écouter à 13h aujourd’hui l’entrevue en direct avec Semra Sevi, organisée conjointement par The Conversation/La Conversation et le CRSH.

Bonne lecture !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

Les semis poussent dans une serre en Outaouais, Québec. C'est le moment de réfléchir à l'avenir de notre système alimentaire. (Bryan Dale)

L’autonomie alimentaire n’est pas suffisante. Il faut viser un système alimentaire sain et juste

Bryan Dale, Bishop's University; Marianne Granger, Bishop's University; Mélodie Anderson, Bishop's University

À la lumière des changements engendrés par la pandémie, il est clair que l’autonomie alimentaire comme cadre de référence pour (ré)organiser le système alimentaire québécois n’est pas suffisante.

Les villes dotées de services culturels et publics dynamiques ont tendance à mieux résister aux fermetures d’usines et aux licenciements massifs que les communautés qui en sont dépourvues et, après les fermetures d’usines, des jeunes s’y installent ou y demeurent. LA PRESSE CANADIENNE/Paul Chiasson

Les services publics et culturels jouent un rôle essentiel dans la résilience des villes

Florian Mayneris, Université du Québec à Montréal (UQAM); Kristian Behrens, Université du Québec à Montréal (UQAM); Manasse Drabo, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Des recherches préliminaires suggèrent que les services culturels et sociaux retiennent ou attirent les employés durement touchés par les fermetures d’usines dans d’autres communautés.

Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, entourée de ses homologues des provinces, dont Éric Girard, à droite, lors d'une rencontre à Toronto, le 3 février 2023. Elle est parmi les seules femmes ministre des Finances dans le monde. La Presse canadienne/Nathan Denette

De nombreux obstacles freinent encore la participation des femmes en politique

Semra Sevi, University of Toronto

Les femmes sont sous-représentées en politique en raison de nombreux obstacles encore persistants à leur entrée.

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