C’est un scandale d’une ampleur dantesque: la facture de l’application ArriveCan, qui devait coûter 80 000 dollars, s’élève à au moins 59,5 millions de dollars, et peut-être plus, révèle le rapport de la vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, tant les comptes présentés par l’Agence des services frontaliers du Canada sont un fouillis. L’entreprise derrière ce scandale, GC Stratégies, qui compte quatre employés oeuvrant à partir d’un sous-sol de bungalow d’Ottawa, a reçu depuis moins de 10 ans plus de 258 millions de dollars en contrats fédéraux. Annie Lecompte, spécialiste en certification du secteur public à l’UQAM, explique les mécanismes et le contexte exceptionnel qui ont pu conduire à une pareille dérive et surtout, comment éviter «qu’une telle gestion éhontée des fonds publics» ne se reproduise.

Les traitements contre le cancer du poumon, un grand tueur, sont les mêmes pour tous les patients: une intervention chirurgicale suivie de traitements de chimiothérapie. Cette uniformité est due au fait que les protocoles cliniques actuels ne permettent pas de prédire quels sont les patients à risque de récidive. «En le sachant mieux, des traitements ciblés pourraient leur être offerts. Ainsi, les patients  qui seraient guéris par la chirurgie pourraient être épargnés des toxicités de la chimiothérapie, et ceux qui auraient un risque de récidive de leur cancer pourraient bénéficier d’interventions thérapeutiques supplémentaires», écrit Mark Solin, de l’Université McGill. Pour trouver des solutions à ce problème, son groupe de recherche a entamé un projet dont les premiers résultats ont été publiés dans la revue Nature. «Nous avons découvert que l’utilisation d’une nouvelle technologie d’imagerie, ainsi que l’intelligence artificielle, pourraient changer la donne.» 

À lire aussi:

• Plus du quart des enseignants et enseignantes qui travaillent dans les écoles québécoises sont non légalement qualifiés. Or, une grande proportion d’entre eux souhaiteraient suivre une formation qualifiante qui ne les obligerait pas à compléter quatre années universitaires. Québec s’est tourné vers les universités pour lancer des formations plus courtes, mieux adaptées à la réalité de ces adultes. Les résultats préliminaires sur l’efficacité de ces formations sont encourageants, révèle une étude de l’Université TÉLUQ. 
• Les femmes gagnent toujours moins que les hommes en moyenne sur le marché du travail. Mais c’est lorsqu’elles ont des enfants qu’elles frappent leur Waterloo: «phénomène également connu sous le nom pénalité liée à la maternité, le salaire des femmes s’effondre après la naissance d’un enfant, tandis que celui des hommes reste pratiquement inchangé», écrit Marie Connoly, de l’UQAM, qui explique les mécanismes conduisant à cette réduction significative de leurs revenus, qui persistera toute leur vie professionnelle -et au-delà.
• On a tous vécu cette situation où, au milieu d’une phrase, on est incapable de trouver le mot qu’on veut utiliser, même si on sait très bien qu’on le connaît. On dit alors qu'on a «le mot sur le bout de la langue». Pourquoi cela se produit-il? Et quand s’agit-il d’un signe d'un problème  plus grave, notamment neurologique? 

À lire sur The Conversation France et The Conversation Afrique

• Le plus célèbre opposant russe, Alexeï Navalny, a été déclaré mort hier au centre pénitentiaire de Kharp, dans le nord de la Russie, suscitant une commotion mondiale. Il n’est pas le premier opposant à Vladimir Poutine à connaître ce sort en prison. Et, comme le rappelait l'historien Andreï Kozovoï au moment de la condamnation de Navalny en 2022, ces opposants se font inculper pour toutes sortes d’autres raisons que politiques.
• Les grandes entreprises sont devenues bien silencieuses sur leurs engagements environnementaux et ce phénomène a un nom : «greenhushing» (ou écosilence). Cette pratique émergente est la conséquence d’une réglementation de plus en plus sévère contre le greenwashing. 
• C'est le pays hôte de la 34e Coupe d'Afrique des nations, la Côte-d’Ivoire, qui a été sacré champion, mais c'est tout le football africain qui en sort grand gagnant, selon un de ses spécialistes qui a noté trois tendances particulièrement réjouissantes lors de l'événement: des équipes aux grands talents, un arbitrage globalement équitable et une approche rigoureuse des droits de diffusion. 

Bonne lecture !

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