À son Jour 1 comme président, Donald Trump a retiré les États-Unis de l’OMS ainsi que des accords de Paris, et confirmé ses intentions d’imposer des barrières tarifaires élevées. Ce repli sur soi des Américains pourrait signifier une plus grande place à l’échelle mondiale pour l’autre puissance, la Chine. Mais ça n’est pas le cas, explique Erick Duchesne, de l’Université Laval: le géant asiatique est aussi en repli, focalisé sur ses problèmes économiques et politiques internes. Cette période de vacuum, écrit-il, sera marquée par l'instabilité, l'absence de coopération internationale, et des tensions croissantes rappelant les crises des années 1930.

Avec Trump au pouvoir, la politique étrangère du Canada deviendra un sujet brûlant dans la course à la direction du Parti libéral du Canada. En examinant celle que Justin Trudeau a mise en œuvre pendant ses neuf années au pouvoir, Nicolas-François Perron, de l’Uqam, souligne un écart persistant entre le discours et les réalisations, qui se sont avérées relativement modestes. 

Seulement deux présidents américains ont réalisé des mandats non consécutifs: Donald Trump et Grover Cleveland, à la fin du 19ᵉ siècle. Mais la chose s’est vue ailleurs en Occident, écrit Thomas Klassen, de l’Université York, et ce que l’histoire retient de ces retours au pouvoir n’est jamais très heureux.

À lire aussi: 

• Donald Trump a annoncé des investissements pharaoniques - 500 milliards $!- dans l’intelligence artificielle cette semaine. La course devrait donc s’accélérer, alors que la société peine déjà à suivre le rythme, à commencer par le monde de la recherche… ScholarGPT, DALL-E, Perplexity, pour ne nommer que ceux-là, offrent désormais une panoplie de service qui transforme la manière de faire de la recherche. «On a affaire à un raz-de-marée pour la communauté scientifique, auquel il importe de réfléchir», écrivent Valérie S. Langlois et Erwan Gloaguen, de l’INRS. 
• Il y a 80 ans, le 27 janvier, l’Armée rouge libérait le camp d’extermination d’Auschwitz -symbole ultime de l’horreur nazie. Denis Monneuse, de l’Uqam, a étudié le parcours de 625 survivants déportés depuis la France, et a interviewé une trentaine d’entre eux ainsi que leur famille. «Ce qui frappe au premier abord, écrit-il, c’est la diversité des trajectoires et des niveaux de résilience. Certains ont été hantés quotidiennement par des cauchemars jusqu’à la fin de leurs jours, tandis que d’autres ont connu par la suite des vies heureuses.» Malgré ces différences, l’auteur identifie quatre grands profils de survivants.
• L’histoire a fait le tour du monde: Anne, une Française âgée d’une cinquantaine d’années, raconte avoir versé l’équivalent de 1,2 million de dollars à des escrocs se faisant passer pour un Brad Pitt amoureux d’elle et malade. Elle a été brutalement ridiculisée sur les réseaux sociaux. Or, explique Annie Lecompte, de l’Uqam, spécialiste des fraudes en ligne, les recherches montrent que les victimes de fraude amoureuse ne sont pas aussi naïves ou dépourvues de jugement qu’on pourrait le croire. Mais elles partagent souvent des profils psychologiques et comportementaux similaires les rendant vulnérables à ce type d’arnaque.
• La recherche sur les substances psychédéliques a connu un essor considérable ces dernières années. Les essais cliniques indiquent des résultats encourageants pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale tels que la dépression, le syndrome de stress post-traumatique et l’anxiété de fin de vie. Mais qu’en est-il des troubles des conduites alimentaires (TCA), difficiles à traiter? Un certain enthousiasme règne dans les milieux médicaux, mais il est essentiel de faire preuve d’un optimisme prudent, écrit l’auteure.

Bonne lecture !

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