Avec son blockbuster Avatar, la voie de l’eau, James Cameron nous livre un récit articulé autour d’un concept central du XXIᵉ siècle, l’Anthropocène, cette époque géologique qui aurait débuté quand l'influence de l'être humain sur les écosystèmes est devenue significative à l'échelle de l'histoire de la Terre. Dans le film, les modèles de sociétés modernes, présupposant la supériorité de l’humain sur la nature et férues de technologie, sont en effet opposés au monde des Na’vis, présenté comme un Eden harmonieux. Gatien Gambin (Université de Lorraine) analyse cette approche et ses limites dans notre chronique « Culture pop » du jour.

De retour sur Terre, nous n’en avons toujours pas fini avec la pandémie de Covid-19. Pour trouver un médicament efficace, une cible intéressante est la polymérase du virus, l’enzyme qui lui permet de copier son matériel génétique. Pour la stopper, il est nécessaire de comprendre finement son fonctionnement, c’est ce que tente de faire Antonio Monari (Université Paris Cité) grâce à la modélisation.

Rester sur Terre et y vivre durablement… C’est aussi l’une des questions centrales de l’œuvre de Bruno Latour, décédé le 9 octobre 2022. Luc Aquilina (Université de Rennes 1) revient sur la manière dont les travaux du philosophe français ont influencé ses recherches sur les ressources en eau, son enseignement et la manière d’envisager la place du scientifique dans la société.

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