La bataille scientifique du vaccin a été remportée en quelques mois, la question est de savoir si celle de la vaccination le sera. Avec plus d’un million de Québécois qui ont déjà reçu une première dose du vaccin contre la Covid-19, la campagne semble aller bon train. Il ne s’agit pourtant que de 12% de la population (contre 10% à l’échelle du pays). On le sait, les débuts de la campagne ont été pénibles, en raison des retards de livraison. Et on apprenait jeudi que celle prévue ce week-end de 600 000 doses de Moderna allait être retardée. Le Canada ne produit pas de vaccins, contrairement aux deux champions actuels de la vaccination, la Grande-Bretagne et surtout, les États-Unis, qui sont en avance dans leur échéancier.

Qu’annonce la suite pour le Canada?, demandent Lavagnon Ika, de l’Université d’Ottawa, et Gilles Paché, d’Aix-Marseille Université, spécialistes de la complexité inhérente aux grands projets. Ils estiment qu’il manque un plan d’action cohérent au niveau canadien en raison de la profusion des acteurs impliqués: «le gouvernement fédéral canadien s’occupe de l’approvisionnement sur les marchés internationaux, alors que la vaccination est de compétence provinciale. Chaque province a des façons différentes de faire». L'opération vaccination de masse sera-t-elle malgré tout un succès? L'avenir -très rapproché- nous le dira. Mais on sait une chose: les variants sont là, et il faut faire vite, très vite. «Il s'agit là d'une vaste pratique pour les prochaines pandémies, écrivent les auteurs, mais aussi pour les changements climatiques, dont les bouleversements ne manqueront pas de se faire sentir dans les prochaines années.» 

On sait que la courte sieste, le power nap, est excellente pour la santé, nous permettant de nous sentir plus reposé et alerte. J’en suis moi-même une adepte -du moins quand mon horaire le permet. Mais voilà qu’on apprend que les siestes plus longues (plus de trente minutes, voire jusqu’à deux heures!) sont encore mieux pour notre cerveau. «Elles sont à la fois plus réparatrices et bénéfiques pour l’apprentissage», explique John Axelsson, de l’Institut Karolinska, en Suède. «Ainsi, elles améliorent l’activation de l’hippocampe, une zone du cerveau importante pour l’apprentissage et la mémoire.» Les siestes plus longues sont plus réparatrices, en partie parce qu’elles permettent de passer par plusieurs stades de sommeil, dont chacun favorise différents processus. Alors, vous essayez? Profitez de la pandémie et du travail à la maison pour tenter le coup, conseille Axelsson. Mais parions que la courte sieste sera - beaucoup - plus facile à intégrer dans votre horaire que la plus longue. 

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Bonne écoute, et bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Des personnes âgées attendent leurs vaccins contre la Covid-19, le 1er mars, à Montréal. Les débuts de la campagne de vaccination ont été lents, mais les objectifs des gouvernements restent ambitieux. Sont-ils réalistes? La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

Vaccination de masse : la bataille ne sera pas facile

Lavagnon Ika, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa; Gilles Paché, Aix-Marseille Université (AMU)

La campagne de vaccination contre la Covid-19 a débuté lentement au pays. Elle s’accélère, mais seul l’avenir nous dira si elle peut être qualifiée de succès.

Les siestes, qu'elles soient courtes ou plus longues, sont bénéfiques pour la santé. Shutterstock

Vous faites la sieste ? Voici pourquoi elle est bénéfique pour votre santé

John Axelsson, Karolinska Institutet; Tina Sundelin, Stockholm University

Une sieste dans l’après-midi peut être bénéfique pour la motricité et la capacité à se souvenir des faits.

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