Un mois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, et l’armée russe continue son travail de démolition systématique. Qu’en est-il du front diplomatique?

Le politologue Érick Duchesne, de l’Université Laval, a récemment publié dans La Conversation un article sur le rôle de la Chine comme potentielle médiatrice dans ce conflit. Il revient cette fois avec une analyse des relations sino-américaines, toujours avec l’Ukraine en toile de fond. Joe Biden a rencontré virtuellement son homologue chinois, Xi Jinping, la semaine dernière. «Les deux interlocuteurs se sont engagés à gérer efficacement la concurrence et les désaccords qui les confrontent. Ils ont reconnu que l’évolution de leur relation façonnera le monde du XXI siècle.» La guerre pousse le président américain à tenter de reprendre un leadership international, abandonné sous Trump. Quant à la Chine, elle fait face à trois scénarios, écrit l’auteur: un alignement sans équivoque avec la Russie (peu vraisemblable), un maintien de l’ambiguïté stratégique et enfin, le scénario le plus plausible, un engagement conjoint avec d’autres dirigeants internationaux afin de trouver une solution diplomatique au conflit. 

En quittant leurs foyers, les millions de réfugiés ukrainiens ont aussi emporté avec eux leurs animaux de compagnie, des chiens et des chats surtout, dont les photos, qui circulent dans les médias, ajoutent à la cruauté de cette guerre. Kendra Coulter, de l’Université Brock, nous en parle dans un article touchant. «Cette guerre a exposé la violence des hommes qui terrorisent les humains et les animaux. Le dévouement dont font preuve les Ukrainiens à l’égard des animaux montre que, même dans les moments les plus dangereux, la capacité de l’humain à la cruauté n’a d’égal que sa capacité à faire preuve de courage et de compassion.»

La série «Euphoria», qui connaît un grand succès depuis le premier épisode diffusé en 2019, se distingue par une esthétique qui transgresse avec audace les codes narratifs télévisuels, nous dit Anne-Sophie Gravel, doctorante à l’Université Laval. En faisant fi des conventions, la série permet d’ébranler plusieurs tabous. L’auteure apporte un éclairage sur la dynamique transgressive dans laquelle s’inscrit «Euphoria». En normalisant certains enjeux sociétaux et situations d’intersectionnalité, la série troublante, mais nécessaire, «parvient à dénoncer et à éduquer sans adopter un ton moralisateur», écrit-elle.

À lire aussi:

• Une mauvaise alimentation est un facteur de risque majeur pour toutes sortes de maladies, mais elle a également une incidence sur notre santé mentale, écrit Ana Belén Ropero Lara, de l’Université Miguel Hernández, qui recense une série d’études sur la question. Elles indiquent qu’une alimentation saine est associée à un risque moindre de dépression et à l’inverse, la consommation d’aliments ultra-transformés est associée à un risque accru de symptômes dépressifs.
• Nos collègues de TC Africa publient, en cette semaine de la francophonie, un article sur les vives tensions linguistiques et sociales qui secouent le Cameroun. Là-bas, explique Rogers Orock, de l’Université du Witwatersrand, en Afrique du Sud, c’est la minorité anglophone qui se sent lésée par la majorité francophone. Manifestations violemment réprimées, droits bafoués, sentiments d’être des citoyens de seconde zone, les anglo-camerounais rêvent d’autonomie. Le conflit, qui a éclaté il y a cinq ans, a déjà causé la mort de plus de 4 000 civils et le déplacement de quelque 700 000 personnes dans les régions anglophones.

À écouter:

• La France retourne aux urnes en avril et le président sortant, Emmanuel Macron, est le favori pour remporter un second mandat de cinq ans. Dans cet épisode de «The Conversation Weekly», produit par TC UK,  deux experts de la politique française s'interroge sur la manière dont Macron a changé le système politique français. Aussi, la longue histoire d'amour des humains avec les abeilles.

Bonne écoute, et bonne lecture !

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