Les paradoxes de la rénovation énergétiqueAlors que se font sentir les premiers frimas de l'automne, ceux qui vivent dans des logements mal isolés, les « passoires thermiques », tarderont peut-être à allumer le chauffage pour économiser. Les logements les plus énergivores (DPE G) doivent d'ailleurs être interdits à la location dès 2025. Tout du moins en théorie, puisque le gouvernement songe à un report. Pour convaincre les bailleurs d'entreprendre ces travaux souvent coûteux, l'État peut compter sur la carotte et le bâton : les aides à la rénovation et le diagnostic de performance énergétique (DPE). Mais ces instruments sont-ils efficaces ? Premier couac : les subventions à la rénovation profitent surtout aux grandes copropriétés, alors que les petites forment la majeure partie du parc locatif. Si rien ne change, le risque d'un système à deux vitesses est réel. Reste les bailleurs privés. Le DPE peut-il les convaincre de la nécessité des travaux ? Tout dépend de leurs profils sociologiques. Une étude en a identifié 10, dont seulement la moitié serait prête à changer ses pratiques de rénovation. Prenons un peu de hauteur : et si, lors de la conception ou de la rénovation d'un bâtiment, on demandait leur avis aux principaux intéressés, habitants et usagers ? Dans les logements, bureaux, gares ou écoles, se développe depuis quelques années l’assistance à maîtrise d’usage, qui vise à mieux prendre en compte leurs besoins. Bonne lecture ! Sarah Sermondadaz - Cheffe de rubrique Environnement + Énergie 📩 On vous a transféré cette newsletter ? Abonnez-vous gratuitement ici Sarah Sermondadaz, cheffe de rubrique Environnement + Énergie Ingénieure de formation, journaliste scientifique par vocation. Elle a notamment travaillé pour Sciences et Avenir, puis pour le jeune média suisse Heidi.news, dont elle a été rédactrice en chef adjointe. Elle a également donné des cours à l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel et à l'ESJ de Lille. Elle est diplômée de l'INSA de Lyon, de l'ESJ de Lille, et a un MBA en administration des entreprises de l'IAE de Paris. Gabrielle Maréchaux, journaliste-éditrice rubrique Environnement + Énergie Gabrielle a rejoint The Conversation en juin 2023. Normalienne agrégée de Lettres Modernes, elle s’oriente rapidement vers le journalisme. Avant de rejoindre le pôle Environnement de The Conversation France, Gabrielle a couvert l’actualité d’Asie du Sud Est pour Courrier international, RFI, Radio France et Libération. Installée un temps en Malaisie, elle s’y spécialise dans la couverture des nombreux fléaux liés au dérèglement climatique. |