The Conversation

Le coup d’envoi du sommet sur les changements climatiques, la COP28, a été lancé jeudi à Dubaï, aux Émirats arabes unis, sous fond de diverses controverses, dont le lieu même de la conférence, paradis de l'exploitation pétrolière. Il y a tout de même une première mondiale à souligner cette année: une journée sera consacrée aux effets des changements climatiques sur la santé. 

Pour Alizée Pillod, doctorante en science politique à l’Université de Montréal, cela représente une lueur d’espoir, un pas dans la bonne direction. D’une part, parce que l’intensification et la multiplication des évènements météorologiques extrêmes peuvent être dangereuses pour notre santé. Et dans un contexte de fatigue informationnelle liée aux changements climatiques, la santé publique pourrait permettre de rallier une plus grande partie de la population. «Étant déjà familière avec les risques sanitaires dans d’autres contextes, elle se sentirait plus concernée par la crise climatique que lorsqu'elle est confrontée à une image d'un ours polaire sur une banquise qui fond», souligne l’auteure.

Toujours sur la COP28, Christian de Perthuis, de l’Université Paris Dauphine, se demande à quoi servent ces grand-messes annuelles, et revient sur l’histoire mouvementée des négociations climatiques.

À lire aussi:

  • Les employés de la fonction publique en grève reçoivent un appui massif de la population québécoise. Un phénomène qu’on a retrouvé lors des grèves qui ont secoué tant le Canada que les États-Unis ces derniers mois, notamment dans l’industrie automobile. Une des raisons? La hausse dans la population générale du sentiment de vivre des inégalités et des injustices.
  • La guerre entre le Hamas et Israël a repris de plus belle, renvoyant les protagonistes à un dialogue de sourds. Emmanuelle Khoury, de l’Université de Montréal, et ses collègues, expliquent comment les valeurs du travail social, qu’elles enseignent, peuvent aider à éviter les pièges de la polarisation, et ce que sont les «espaces braves», des lieux où les personnes impliquées peuvent développer un dialogue critique.
  • Avec la hausse des prix des denrées, la sécurité alimentaire devient une préoccupation croissante pour plusieurs. Mais la situation est particulièrement préoccupante dans l'Inuit Nunangat (le territoire des Inuits du nord canadien), où les trois-quarts de la population est confrontée à l'insécurité alimentaire. Des actions spécifiques et adaptées à leur réalité sont nécessaires pour lutter contre l'insécurité alimentaire. 

À lire sur TC France et TC Afrique

Bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Des silhouettes apparaissent sur le logo du sommet de l'ONU sur le climat, la COP28, le 29 novembre 2023, à Dubaï, aux Émirats arabes unis. (AP Photo/Rafiq Maqbool)

COP28 : la crise climatique est aussi un enjeu de santé publique

Alizée Pillod, Université de Montréal

Le 3 décembre, la COP28 aura une journée consacrée aux discussions sur les effets des changements climatiques sur la santé, soit une première mondiale. En quoi est-ce important ? À quoi s’attendre ?

Le 23 novembre 2023, des enseignants et enseignantes manifestent à Montréal au début de leur grève illimitée. La Presse canadienne/Ryan Remiorz

Pourquoi le soutien aux syndicats est-il si fort ? C’est une question d’insatisfaction générale

Nabhan Refaie, University of Guelph

L’augmentation du soutien aux syndicats peut s’expliquer par le fait que les gens prennent de plus en plus conscience de vivre des inégalités et de la colère qu’ils ressentent à ce sujet.

Engager un dialogue critique pour discuter des guerres et des conflits armés est une habilité utile pour éviter la polarisation des idéologies. (Unsplash)

Conflits, guerre, tensions : comment engager un dialogue ?

Emmanuelle Khoury, Université de Montréal; Aline Bogossian, Université de Montréal; Caron Roxane, Université de Montréal

Dans les moments de haute tension, en raison de guerres, conflits ou crises, créer un « espace brave » permet d’instaurer un dialogue respectueux et ouvert sur les réalités de l’autre.

Des résidents se dirigent vers le magasin Northern Store où sont vendus la plupart des produits alimentaires et des marchandises à Nain (T.-N.-L.). LA PRESSE CANADIENNE/Darren Calabrese

Une alimentation culturellement adaptée pourrait paver la voie à la sécurité alimentaire dans l’Arctique canadien

Pascale Ropars, Université Laval; Tiff-Annie Kenny, Université Laval

L’insécurité alimentaire est un problème particulièrement ressenti par les Inuits du nord du Canada. La solution pourrait passer par des systèmes alimentaires culturellement adaptés.

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