Le gouvernement libéral a déposé en novembre un projet de loi visant à introduire une nouvelle gouvernance dans la lutte aux changements climatiques et l'atteinte de ses objectifs de carboneutralité d’ici 2050. Mais dans sa forme actuelle, le projet de loi C-12 est nettement insuffisant, écrivent deux experts du climat, Normand Mousseau, de Polytechnique, et Corinne Le Quéré, de l’Université d’East Anglia, en Angleterre.

En fait, depuis plus de 20 ans, le Canada a systématiquement raté ses objectifs climatiques de réduction de gaz à effet de serre. C’est le seul pays du G7 où les émissions ont augmenté depuis 2010, malgré ses promesses en ratifiant l’Accord de Paris. Le Canada doit maintenant s’inspirer de ce qui se fait de mieux ailleurs dans le monde afin de mettre en place les conditions favorisant le passage à une économie décarbonée. Les deux experts y vont de plusieurs recommandations qui permettraient d’assurer une planification à long terme et une reddition de compte. «Il n’est pas trop tard pour apporter les modifications nécessaires au projet de loi C-12, écrivent les auteurs. Pour ce faire, il est essentiel que le gouvernement canadien reconnaisse l’importance d’offrir aux citoyens et aux investisseurs une prévisibilité sur le long terme. Il doit aussi reconnaître l’importance de s’appuyer sur les meilleures pratiques.» 

La viande transformée est-elle un facteur de risque de développer une démence? Oui… et non, répond Richard Hoffman, de l’Université de Hertfordshire, qui décortique une nouvelle étude qui vient d’être publiée sur la question. Manger du bacon, du jambon ou des charcuteries ont été associés à un plus grand risque, mais consommer de la viande rouge non transformée au moins une fois par semaine, comme du bœuf ou du porc avait, au contraire, un effet protecteur. Des effets opposés sur la santé très surprenants, estime Hoffman. «Comment expliquer ces résultats?» C’est que la consommation régulière de viande transformée est aussi associée à de mauvaises habitudes alimentaires globales, à un mode de vie moins sain et à une situation socio-économique difficile, tous des facteurs de risque de développer l’Alzheimer. «C’est peut-être là la conclusion la plus importante de l’étude.» 

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Bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Vue d'une aciérie à Hamilton, en bordure du lac Ontario. Depuis plus de 20 ans, le Canada a systématiquement raté ses objectifs climatiques de réduction de gaz à effet de serre. C’est le seul pays du G7 où les émissions ont augmenté depuis 2010. Shutterstock

Projet de loi C-12 : le Canada doit s’inspirer des meilleures pratiques pour atteindre ses objectifs climatiques

Normand Mousseau, Université de Montréal; Corinne Le Quéré, University of East Anglia

Les mesures prévues dans la loi C-12 vont dans la bonne direction, mais elles demeurent insuffisantes si le Canada veut passer à une économie décarbonée. Il doit s’inspirer des meilleures pratiques.

On a associé l’équivalent d’une tranche de bacon à une augmentation de 44 % du risque de démence. Shutterstock

Démence : la viande transformée est-elle un facteur de risque ?

Richard Hoffman, University of Hertfordshire

Une consommation élevée de viandes hautement transformées peut simplement être représentative d’un mode de vie moins sain dans l’ensemble, ce qui augmente les risques d’Alzheimer.

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