La guerre en Ukraine ne se passe pas comme prévu pour Vladimir Poutine, son armée s’enlise, voire se retire de certains secteurs. Le dictateur russe cherche une voie de sortie honorable, une manière de ne pas perdre la face, et plusieurs avenues diplomatiques sont possibles, explique Alexander Hill, de l’Université de Calgary. «Si Poutine ne veut pas être perçu comme celui qui a perdu la guerre, il doit pouvoir revendiquer un succès — non seulement en obtenant l’engagement de l’Ukraine à ne pas rejoindre l’OTAN, mais aussi en termes de territoire.» Sur la table des négociations, le Donetsk et Luhansk, ainsi que la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée. Pour l’auteur, l’Ukraine pourrait trouver son compte en se libérant de ces territoires litigieux, et faciliter ainsi son adhésion à l’Union européenne. «L’idée que l’Ukraine doive céder des territoires à la Russie peut sembler désagréable pour plusieurs. Il s’agit de réalités militaires et politiques brutales, mais somme toute réalistes.»

Les cryptomonnaies jouent un rôle central dans le conflit russo-ukrainien. D’une part, elles permettent à l’Ukraine d’obtenir rapidement un soutien financier afin de soutenir son armée. De l’autre, elles aident la Russie à contourner les sanctions économiques qui lui sont imposées. Simon Dermarkar et Mouna Hazgui, chercheurs en comptabilité à HEC Montréal, apportent un éclairage sur la manière dont les cryptomonnaies peuvent jouer un double rôle de soutien social, mais aussi d’aide à l’esquive de sanctions internationales. Une prise en main réglementaire et un encadrement sont ainsi nécessaires, selon les auteurs. «Il s’agit de minimiser les possibilités d’user de l’univers des cryptomonnaies comme moyen illégal de contournement sans enlever l’efficacité que les cryptomonnaies peuvent représenter», concluent-ils.

Dans le deuil comme dans bien d’autres choses, certaines réactions apparaissent appropriées pour une femme, mais pas pour un homme, explique Geneviève Gauthier, de l’UQAC, qui, en compagnie de ses collègues Jacques Cherblanc et Gwenaël Granal, déboulonnent cinq mythes qui persistent dans l’imaginaire collectif: les hommes sont moins affectés par le deuil, ils l’expriment moins, ont besoin de moins de temps, d’être seuls pour le vivre et globalement, souffrent moins. «Or, chaque deuil est particulier», écrit l’auteure, qui réalise en ce moment une importante étude sur le vécu du deuil en temps de pandémie. Elle cherche des volontaires masculins. «Malheureusement, ils participent peu à ce genre d’études.»

À lire aussi:

• La sixième vague de Covid-19 déferle partout en Occident. Mais malgré les contaminations en hausse, c’est une certaine normalité qui émerge, dit Karine Lacombe, de la Sorbonne, notamment dans les hôpitaux, en tout cas en France. «On est en train de sortir de l’exceptionnalité Covid. On voit que l’on se dirige vers le «vivre avec», que l’on passe un nouveau cap. Nous ne sommes enfin plus dans la catastrophe perpétuelle : on voit la porte de sortie.» 

À écouter:

• Dans cet épisode spécial de «Don’t Call Me Resilient», produit par TC Canada, on explique comment la désormais fameuse gifle de Will Smith envers Chris Rock «révèle une histoire complexe de racisme, de sexisme, de pouvoir et de performance».
• De son côté, l’épisode de cette semaine du podcast «The Conversation Weekly», produit par TC UK, nous parle d'un site de protestation des Premières Nations à Canberra, en Australie (The Aboriginal Tent Embassy), qui fête cette année son 50e anniversaire, et son influence chez la nouvelle génération d'activistes autochtones. Aussi, de nouvelles recherches sur la manière dont la pandémie a affecté la vie des jeunes défavorisés dans le monde entier - et leurs perspectives d'emploi.

Bonne écoute, et bonne lecture !

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