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Deux explosions et beaucoup de questions
Après la double explosion qui a fait au moins 135 morts et des milliers de blessés dans la capitale libanaise (selon un dernier bilan établi mercredi soir), les questions ont pris le pas sur la sidération.
À commencer par celle qui porte sur la présence des 2750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth. Comment de telles quantités d’un produit aussi dangereux ont-elles pu être entreposées près de zones densément peuplées ? Gabriel da Silva (Université de Melbourne) nous explique comment les molécules composant ce produit chimique peuvent libérer de grandes quantités d’oxygène pour accélérer une combustion de manière incontrôlée.
Cet événement tragique repose aussi, plus globalement, la question de la sécurité dans les zones portuaires. Scott Edwards (Université de Bristol) et Christian Bueger (Université de Copenhague) reviennent sur la corruption et les trafics qui ont cours dans les ports du monde entier. Navires abandonnés, équipages maltraités, cargaisons illicites dissimulées, la liste des problèmes à régler est longue et réclame une mobilisation internationale.
Nous vous proposons enfin de relire l’analyse de Lina Kennouche (Université de Lorraine) sur la grave crise financière qui grève le Liban depuis des années.
Et retrouvez, bien sûr, nos séries :
Bonne lecture !
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Le port de Beyrouth après les explosions.
Wael Hamzeh/EPA
Gabriel da Silva, University of Melbourne
Pour qu’il y ait combustion, il faut de l’oxygène. Les granulés de nitrate d’ammonium fournissent un apport d’oxygène beaucoup plus concentré que l’air qui nous entoure.
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Le 5 août, au lendemain de l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth.
STR/AFP
Scott Edwards, University of Bristol; Christian Bueger, University of Copenhagen
Si la catastrophe qui vient de frapper le Liban est en elle-même exceptionnelle, les événements qui l'ont précédée ne le sont malheureusement pas.
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Séries d'été
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Déborah Lévy-Bertherat, École normale supérieure – PSL
La fable de J. M. Barrie dévalue l’expérience adulte, mais n’idéalise pas l’enfance pour autant.
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Arnaud Personne, Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Excursion printanière pour comprendre la biodiversité en forêt.
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75 ans d'Hiroshima
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Bernadette Bensaude-Vincent, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; Soraya Boudia
Comment comprendre le choix de la technologie nucléaire quand on a été témoin et victime de son potentiel destructeur ? Retour sur le processus de banalisation de la technologie de guerre.
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Pierre Grosser, Sciences Po – USPC
La reddition du Japon est-elle due aux seuls bombardements des 6 et 9 août 1945 ? L’usage de l’arme nucléaire était-il justifié ? 75 ans plus tard, les débats font toujours rage.
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Benoît Pelopidas, Sciences Po – USPC; Fabrício M. Fialho, Cardiff University
La première enquête sur les connaissances et attitudes des Européens eu égard aux questions nucléaires révèle des biais surprenants en France, porteurs d'importantes implications pour la démocratie.
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Et aussi...
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Carole Maurel, Université de Montpellier
La crise a provoqué le repli de 36 % des ventes internationales (en valeur) sur les 4 premiers mois de 2020 et contraint la filière française à entamer des changements structurels indispensables.
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