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Le 90e Congrès de l’Acfas bat son plein cette semaine à Montréal, avec un record de 9 000 participants venus de partout dans la francophonie. Fondée il y a cent ans par le frère Marie-Victorin, génial botaniste et auteur de la Flore laurentienne, l’association se voulait, et se veut toujours, une courroie de transmission des savoirs en français.
Mission accomplie, peut-on dire, mais il y a un bémol: au Québec comme partout sur la planète, la science se passe de plus en plus en anglais, qui agit comme un véritable rouleau compresseur. Jean-Hugues Roy, de l’UQAM, nous arrive avec un scoop inquiétant: en 2023, l’anglais deviendra la principale langue des thèses et des mémoires au Québec. En sciences naturelles et en génie, les travaux publiés par les chercheurs québécois et indexés dans le Web of Science sont en anglais dans une proportion de près de… 100 %! Le phénomène s’étend désormais aux sciences humaines et aux arts. «Il semble ainsi qu’à toutes les étapes, des études aux cycles
supérieurs jusqu’à la publication dans les revues savantes, en passant par le financement de la recherche, la science au Québec doit se faire en anglais pour être reconnue.»
Les auteurs du plus récent rapport du GIEC ne peuvent être plus clairs sur l’état du climat: la situation est de plus en plus critique, et il faut agir maintenant. Mais alors, pourquoi est-ce que l’action politique est si lente, voire si tiède? Selon Alison Munson, chercheure en écologie forestière à l’Université Laval, cette inaction n’est pas le fruit du hasard. On peut même la qualifier de «délai dangereux et intentionnel». «Ce terme fait référence aux tactiques politiques intentionnelles mises en place dans le but de ralentir ou de bloquer l’action concrète pour contrer les changements climatiques et abandonner des produits pétroliers»,
écrit-elle. Une prise de conscience s’impose, pour aider la population à y résister.
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On voit désormais partout, dans les magasins et restaurants, les distributeurs de savons liquides et gels hydroalcooliques… Mais, avec toutes les mains qui s’y relaient, ne risque-t-on pas, en fait, d’être contaminé en les utilisant? Selcan Tokgoz et ses collègues, de l’École de Biologie Industrielle, répondent à cette question légitime.
Bonne lecture !
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Image synthétique d'une bibliothèque universitaire réalisée par Midjourney à l'aide de la commande suivante: «Plusieurs documents dans une bibliothèque universitaire moderne».
(Jean-Hugues Roy)
Jean-Hugues Roy, Université du Québec à Montréal (UQAM)
De la publication dans les revues savantes, en passant par le financement de la recherche, la science au Québec doit se faire en anglais pour être reconnue.
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Une section de forêt brûlée dans la région près d'Edson, en Alberta, le 6 mai 2023. Les autorités provinciales considèrent que l'incendie, qui couvre environ 77 000 hectares, est «hors de contrôle», car il a envahi la zone de loisirs provinciale de Minnow Lake.
LA PRESSE CANADIENNE/HO-Government of Alberta Fire Service
Alison Munson, Université Laval
Des tactiques politiques intentionnelles sont mises en place dans le but de ralentir ou de bloquer l’action concrète pour contrer les changements climatiques et abandonner des produits pétroliers.
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À lire sur The Conversation France
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Selcan Tokgoz, École de Biologie Industrielle (EBI) ; Delphine Hermouet, École de Biologie Industrielle (EBI) ; Houda Morakchi-Goudjil, École de Biologie Industrielle (EBI)
Pain de savon, savon liquide ou gel moussant… Le savon refait l’actualité depuis le Covid. Mais risque-t-on d’être infecté par un savon contaminé en se lavant les mains ?
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À lire en anglais sur The Conversation Canada
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Renata Roma, Brock University
Companion dogs respond to their environments and their owners’ sense of well-being. When owners are stressed and anxious, dogs can exhibit undesirable behaviours.
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