Les médecins se servent déjà de l’intelligence artificielle au quotidien et seront aux premières loges des transformations majeures de l'IA dans les prochaines années. Dans ce contexte, d’importants enjeux déontologiques devront être examinés par les ordres professionnels, écrivent Catherine Régis, de l'Université de Montréal, et Marco Laverdière, de l'Université de Sherbrooke. Certains risques sont déjà connus, comme celui du sous-diagnostic des cancers de la peau chez les personnes noires, en raison de la sous-représentation de ce groupe dans les données utilisées pour entraîner l’IA. «Certains préjugés des concepteurs d’IA peuvent se répercuter dans les paramètres de l’algorithme», écrivent les chercheurs, qui réfléchissent aux normes que devront adopter les ordres pour accompagner les professionnels de la santé dans cette révolution technologique.

Si nos reins pouvaient parler, ils nous diraient de ne pas abuser de la célèbre règle des «huit verres d’eau par jour» pour bien s'hydrater, écrit Tamara Hew-Butler, de la Wayne State University. Cette recommandation fait en fait référence à tous les liquides qu’on peut ingurgiter, comme celui contenu dans des fruits frais ou même un verre de bière. «Il y a cette croyance très répandue selon laquelle une consommation d’eau au-delà des besoins physiologiques — ou de la soif — est saine. Mais ce n’est pas le cas.» Le besoin en eau de l’organisme dépend surtout de la quantité d’eau que l’on perd, qui est influencée par le poids, la température et le niveau d’activité physique. «Par conséquent, une stratégie de remplacement des liquides identique pour tous, telle que boire huit verres d’eau par jour, n’est pas appropriée.»

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Bonne lecture !

Kathy Noël

Rédactrice en chef adjointe, La Conversation Canada

Les promesses de l’Intelligence artificielle (IA) incluent l’amélioration de la performance diagnostique en imagerie médicale, par exemple, pour diverses tumeurs ou maladies. Shutterstock

L’IA gagne du terrain en santé. Comment les ordres professionnels peuvent-ils l’encadrer ?

Catherine Régis, Université de Montréal; Marco Laverdière, Université de Sherbrooke

L’IA est maintenant une option incontournable dans l’arsenal des outils de diagnostic en santé. Il faut développer un encadrement déontologique adéquat pour soutenir son utilisation.

L’exercice peut augmenter notre besoin de boire de l’eau, mais il ne faut pas exagérer. Great Brigade/Getty Images

Faut-il boire 8 verres d’eau par jour ? Nos reins répondent « non »

Tamara Hew-Butler, Wayne State University

Si les reins pouvaient parler, ils vous diraient de ne pas abuser de la règle de l’eau que vous entendez tout le temps. Faute de parler, ils envoient des signaux à votre corps pour dire : c’est assez.

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