Des chimères bien réelles

En référence à l’animal mythologique, mélange de lion, de chèvre et de serpent, les biologistes ont appelé « chimères » des embryons constitués d’un mélange de cellules provenant d’espèces différentes. Cette technique est principalement utilisée pour étudier le développement des organismes. En effet, il est possible de suivre la destinée de chaque cellule et de comprendre lesquelles donneront naissance à tel ou tel organe. Au-delà des aspects fondamentaux, un seuil vient d’être franchi avec la création d’embryons chimères homme-singe. Comme l’explique Jean-François Bodart (Université de Lille) dans notre rendez-vous hebdomadaire « Sciences + », cette avancée scientifique pose un grand nombre de questions éthiques. Si jamais ces embryons se développaient, quel organisme serait créé ? Un animal ou un humain ? Aurait-il une conscience ? Des questions vertigineuses auxquelles il faut absolument répondre avant de décider si ces expériences doivent aller plus loin.

Les Stolpersteine, littéralement « pierres sur lesquelles on trébuche », honorent la mémoire de victimes de la Shoah dans plusieurs villes d’Europe, depuis les années 1990. Initiative d’un artiste allemand, ces pavés scellés dans les trottoirs devant le dernier domicile des victimes sont une forme de mémorial de proximité et permettent l’individualisation des victimes, nous explique Corinne Bouillot (Université de Rouen Normandie).

La perte du titre de champion de France du Paris Saint-Germain pourrait peser sur les abonnements la saison prochaine, c’est en tous cas la tendance que l’on observe généralement. Comment dès lors inciter les supporters déçus à revenir au stade ? Matthijs Meire (IÉSEG School of Management) a mené des recherches sur le sujet : il suggère notamment aux clubs d’exploiter les données des réseaux sociaux pour cibler au mieux les futures opérations de communication.

Enfin, Tara Hurst (Birmingham City University) nous explique pourquoi il est possible que certaines personnes qui auront reçu deux doses de vaccins anti-Covid-19 attrapent quand même la maladie. L’efficacité des vaccins dépend en effet des défenses immunitaires de chacun, or dans de rares cas, notamment chez les plus âgés, celles-ci fonctionnent moins bien. Heureusement, même dans ce cas de figure, le vaccin devrait éviter la survenue des formes sévères.

Bonne lecture !

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