Les élèves québécois ne retourneront pas en classe cette semaine, comme prévu. Ils feront l’école à distance la semaine prochaine, et ils ne seront en classe en personne que durant la semaine du 17 janvier… si tout va bien.

À nouveau, beaucoup d’incertitudes pour des jeunes déjà malmenés par deux ans de pandémie. Ce sont de ses impacts que nous parlent aujourd’hui Patrick Charland et un groupe de chercheurs de l’UQAM. Ils ont mené un projet de recherche avec la Chaire Unesco de développement curriculaire (CUDC) et mesuré, en deux temps, les niveaux d’inquiétude, d’anxiété et de dépression des jeunes, leur motivation et leur bien-être ressenti à l’école. Résultat: certains groupes ont été plus affectés par la pandémie que d’autres, notamment les élèves en situation de handicap ou de difficulté d’apprentissage et les élèves du deuxième cycle du secondaire. En janvier, ces derniers avaient déjà été identifiés comme étant plus affectés que les élèves de tous les autres cycles et ce, pour toutes les dimensions évaluées. En juin, c’était toujours le cas. «Leur capacité d’adaptation semblait moindre que celle observée chez les autres élèves», notent les chercheurs. La cohorte actuelle est aux prises avec les mêmes incertitudes que celle de l’année dernière. Cela pourrait avoir des répercussions pour la suite de leur cheminement scolaire, concluent les auteurs, qui souhaitent poursuivre leur étude afin de vérifier les impacts à plus long terme de la Covid-19 sur les enfants et adolescents.

Les revendications linguistiques des Franco-Ontariens ne datent pas d’hier. Alors que la Loi sur les services en français (LSF) n’a pas fait l’objet de modifications importantes depuis son adoption en 1986, le gouvernement Ford a finalement pris la décision de procéder à sa modernisation, le 9 décembre dernier. La LSF, qui garantit aux Ontariens le droit de communiquer et d’être servi en français par diverses instances gouvernementales, permet désormais aux personnes qui le désirent, notamment, d’être servies en français partout en Ontario (et non pas uniquement dans certaines régions). François Larocque, professeur et chercheur en droits linguistiques à l’Université d’Ottawa, a participé à un comité de rédaction, organisé par le milieu associatif franco-ontarien, qui visait à préparer un libellé visant à répondre aux appels à l’action de la communauté franco-ontarienne. Bien que le gouvernement semble avoir intégré certaines de ces demandes, l’auteur soulève que «la nouvelle LSF ignore plusieurs importantes revendications communautaires, dont le rétablissement du Commissariat aux services français, la création de recours justice pour les manquements à la loi et l’ajout d’une section interprétative pour rendre limpides les objectifs de la loi». L’épanouissement de la francophonie ontarienne nécessitera des efforts supplémentaires de la part du gouvernement, soutient le chercheur. 

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Bonne lecture, et bonne année !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

Des élèves portent des masques alors qu'ils se rendent en classe à Montréal, au mois d'août 2021. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes

Crise sanitaire : les finissants du secondaire et les élèves en difficulté ont été les plus affectés

Patrick Charland, Université du Québec à Montréal (UQAM); Jonathan Bluteau, Ph.D. ps.éd.; Marie-Hélène Bruyère, Université du Québec à Montréal (UQAM); Marion Deslandes Martineau, Université du Québec à Montréal (UQAM); Olivier Arvisais, Université du Québec à Montréal (UQAM)

La pandémie a eu des impacts importants sur les élèves du 2ᵉ cycle du secondaire (15-17 ans) et sur ceux présentant des difficultés d’apprentissage.

Des Franco-Ontariens protestent contre les coupures dans les services en français par le gouvernement de l'Ontario, à Ottawa, en décembre 2018. LA PRESSE CANADIENNE/Patrick Doyle

L’Ontario modernise sa Loi sur les services en français : est-ce suffisant pour l'épanouissement de la minorité ?

François Larocque, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa

La modernisation de la Loi sur les services en français de l’Ontario est attendue depuis 2016, et se veut un geste conciliateur envers les Franco-Ontariens de la part du gouvernement Ford.

À lire sur The Conversation France

À lire en anglais sur The Conversation Canada

 
 

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