28 novembre 2021: OUI à la nécessaire loi Covid, Non à une initiative inutile sur les soins Pas d'images ? Version web Dimanche 28 novembre 2021: on vote ! Dans 9 jours, le peuple suisse est appelé aux urnes. Enfin. La campagne fut longue et éprouvante. Durant les dernières semaines, je me suis engagé activement dans deux campagnes ; voici mon dernier message à ce sujet.Il est indispensable que les dernière modifications de la loi Covid-19 soient acceptées. Personne n’est enchanté par la situation difficile, mais ne nous trompons pas de combat: nous luttons contre la pandémie, pas contre les mesures qui l’accompagnent. En cas de refus de la loi, c’est la loi sur les épidémies qui s’appliquera, avec ses mesures très radicales que nous avons trop connues, dont le fameux semi-confinement. On le voit en Autriche et en Allemagne: nous ne sommes pas à l'abri d'un retour à une situation bien pire que celle que nous connaissons depuis plusieurs mois. Maintenir la loi Covid-19 que nous connaissons, c'est choisir le moindre mal. L'initiative pour les soins infirmiers aura eu le mérite de mettre en avant une profession qui doit être respectée, trop souvent ignorée dans le système de santé. L'initiative proposée n'est toutefois pas bonne. Les hôpitaux, leur planification et les budgets de la santé sont dans les mains cantonales. La Confédération n’exploite aucun hôpital et n’emploie aucun infirmier. L’initiative réclame que Berne fixe les conditions de travail d’une branche sans en assumer la charge. A l’inverse, le contre-projet propose des solutions pragmatiques du domaine de compétence de la Confédération: un milliard de plus pour la formation des infirmières et la possibilité de prescrire à charge de la LAMal. Une solution concrète. Retrouvez ci-dessous mes positions détaillées sur les objets soumis au peuple, et mes différents passages dans les médias. Merci et à bientôt, OUI à la loi COVID-19Dans ce débat, on confond souvent liberté et égoïsme. La liberté individuelle s’accompagne de la responsabilité individuelle. Les mesures sanitaires ne sont pas contraires aux libertés, elles permettent justement de les retrouver. La loi que nous votons est en vigueur depuis le mois de mars 2021 et a permis de retrouver une vie de plus en plus "normale". Sans le pass, il ne reste qu'une alternative: ouvert ou fermé. On appliquera à nouveau les mesures antérieures et il n’y aura pas d’autres choix que de confiner. Ce sera un recul énorme pour les libertés de 80% de la population. Les tristes exemples allemands ou autrichiens doivent nous faire réfléchir. La liberté absolue, sans barrières, c’est l’anarchie. Être libéral, c’est aussi accepter de payer des impôts, de vivre en société et ça implique que, dans le cas précis, face à une pandémie qui tue des gens et qui met sous l’eau notre système de santé, l’on puisse imposer un certain nombre de règles. Celle d’être vacciné pour pouvoir se retrouver dans des lieux où le virus circule a priori librement me semble légère et admissible. Sur le sujet: > Face à face avec Jean-Luc Addor dans le Nouvelliste NON à l'initiative sur les soins infirmiers (oui au contre-projet)Avec l’initiative sur les soins, employés et employeurs se retrouvent sur le banc de touche. C’est le politique qui, demain, devrait définir les conditions de travail à la place des partenaires sociaux. Or, le monde politique fédéral, lui qui n’exploite aucun hôpital, ne planifie pas la santé en Suisse et n’emploie pas d’infirmiers. L'initiative est inapplicable ou tellement compliquée à mettre en oeuvre qu'elle entraînera une explosion des coûts de la santé, à charge des assurés par nos primes maladie. Le parlement s’est engagé dans une autre voie. Celle d’un contre-projet. Peut-être moins sexy, il prévoit d'investir immédiatement 1 milliard de francs pour former 30'000 infirmiers supplémentaires et garantit une forte autonomisation du personnel en permettant de prescrire à charge de l'AOS. Des améliorations concrètes et immédiates en cas de rejet de l’initiative. A l’inverse, l’initiative rajouterait une couche de poésie législative, sans rien de concret avant des années, et peut-être pour toujours. Une forme d’applaudissements supplémentaires, ceux-là mêmes que l’on dit ne pas suffire. Sur le sujet: > Émission "Infrarouge" du 10 novembre 2021 |