Les écoles publiques du Québec seront pour la plupart fermées dès mardi, pour au moins trois jours, et près de la moitié risque de ne pas rouvrir de sitôt : à compter du 23 novembre, ce sont les 65 000 enseignantes et enseignants du primaire et du secondaire membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) qui déclencheront une grève générale illimitée, une première depuis 40 ans.

Ce n’est pas le seul bras de fer à se jouer dans les écoles. La réforme mise de l’avant par le ministre Bernard Drainville afin de «moderniser» la gouvernance scolaire fait l’unanimité contre elle, ce qui est totalement inusité dans ce milieu, écrivent Olivier Lemieux, de l’UQAR, et ses collègues de l’UQO, de l’Université de Montréal et de TÉLUQ. Le Projet de loi nº 23, rappellent-ils, vise essentiellement à centraliser et à renforcer le pouvoir du ministre vis-à-vis des centres de services scolaires (CSS), via l’implantation de diverses mesures. Ils ont pris connaissance d’une quarantaine de mémoires déposés par des acteurs et des observateurs du milieu de l’éducation au printemps 2023, dans le cadre des consultations sur le projet de loi. Les changements proposés ne passent tout simplement pas.

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