Afin d’évaluer l’efficacité d’un traitement pour guérir une maladie, il est usuel de faire des tests en laboratoire, avec des animaux. Or, ces derniers ne permettent d’avoir qu’une idée incomplète des différents aspects de la pathologie. Étienne Aumont, doctorant en psychologie à l’UQAM, s’affaire à développer de nouveaux modèles pour étudier la maladie d’Alzheimer, en utilisant des cellules humaines plutôt que des animaux. «En prélevant un petit bout de peau du patient, je peux laisser pousser les cellules qui s’y trouvent dans une boîte de Petri et les transformer en neurones en environ un mois», explique le chercheur. Bien qu’imparfait, ce modèle permet de mieux comprendre le processus derrière la maladie étudiée et de développer des traitements et des outils diagnostiques.

Le sirop d’érable, en plus d’être digne de fierté culinaire nationale, est un agent sucrant présentant une composition chimique très complexe. En plus de se distinguer par sa source naturelle particulière et son procédé de fabrication unique, le sirop d’érable comprend des molécules bioactives dont les bienfaits nutritionnels dépassent amplement le simple plaisir gustatif. Sébastien Cardinal et Amy McMackin, chercheurs en chimie organique à l’UQAR, apportent un éclairage sur les molécules qui composent cet «or liquide». Plus précisément, les auteurs nous présentent le québécol, une molécule que l’on retrouve exclusivement dans le sirop d’érable et dont on commence à explorer les propriétés potentiellement médicinales. «Ces découvertes permettent, une fois de plus, de mettre en lumière le caractère unique du sirop d’érable», concluent les auteurs. 

Récemment, trois entreprises phares au pays (dont deux assujettis à la Loi sur les langues officielles), Air Canada, le CN, et SNC-Lavalin, ont fait les manchettes en raison de l’incapacité de leurs PDG à pouvoir s’exprimer en français (et en plus, dans le cas du CN, pour n’avoir aucun membre de son conseil d'administration capable de s’exprimer dans cette langue). Cette attention médiatique illustre l’importance du comportement des PDG, écrit Claudine Mangen, de l’Université Concordia. «En effet, ce qu’ils disent et la façon dont ils le disent sont essentiels — cela donne le ton dans la direction de l’entreprise et peut avoir de vastes retombées.» Le ton de la direction a un poids moral. Il peut promouvoir une certaine culture au sein de l’organisation, pour le meilleur et pour le pire. 

À lire aussi:

• La réélection d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle française marque deux événements majeurs, explique Mathias Bernard de l’Université Clermont Auvergne. Celui, d’une part, de la banalisation du vote d’extrême droite et, de l’autre, celui d’une France désormais dominée par un paysage politique structuré autour de trois pôles qui pourraient remettre en question le fonctionnement même des institutions démocratiques. 
• Julien Robin, de l’Université de Montréal, analyse de son côté les discours de défaites, dont celui de Jean-Luc Mélenchon à l’issue du premier tour, qui marquent la fin d’une période politique et en ouvrent une nouvelle.

Bonne lecture !

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