Les derniers constats du GIEC, publiés plus tôt cette semaine, sont sans équivoque: les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent impérativement cesser d’augmenter d’ici 2025. Les autorités doivent agir maintenant, et de manière draconienne, pour tenter de renverser la vapeur.
Pour ce faire, le GIEC appelle notamment à une réduction considérable de la consommation d’énergie fossile. Damon Matthews, chercheur en science du climat à l’Université Concordia, qui était également impliqué dans la publication du rapport précédent du GIEC, est du même avis. Selon lui, bien que la reforestation puisse être bénéfique pour stocker temporairement le carbone, les objectifs de carboneutralité ne pourront être atteints que si l’on cesse d’utiliser les combustibles fossiles. «Les émissions de dioxyde de carbone provenant des combustibles fossiles ont des conséquences climatiques qui durent des siècles», écrit-il. Des solutions
écologiques et durables sont à prévoir, promptement.
L’Université Laval a été au cœur d’une controverse récemment en excluant les hommes blancs non handicapés d’un appel de candidatures pour une chaire de recherche. Se faisant, l’Université voulait appliquer de manière stricte les critères EDI (équité, diversité, inclusion) imposés par le gouvernement fédéral. Si tout le monde semble d’accord sur le fait de favoriser l’équité, la chose n’est pas simple à réaliser, écrit Guillaume Blum, de l’Université Laval, qui a mené une recherche sur ces enjeux. Pas simple, parce que si l’institution n’atteint pas ses cibles en termes d’EDI, c’est en raison du poids démesuré, dans le calcul global, de certaines grosses
facultés (médecine, sciences et génie notamment) qui en sont loin. «Elles tirent l’ensemble de l’Université dans le rouge, malgré des critères d’équité atteints dans le reste des facultés», écrit-il.
Les perturbateurs endocriniens sont des contaminants qui interfèrent avec le système hormonal. Présentant des effets délétères sur la santé des animaux et des humains, on les retrouve partout: dans nos bouteilles de plastique, nos meubles rembourrés, et même nos cours d’eau. Valérie Langlois et Isabelle Plante, chercheuses à l’INRS, présentent les dernières avancées scientifiques liées à l’omniprésence, la détection, l’élimination et la réglementation de ces contaminants sournois. Par exemple, la consommation de médicaments est telle «qu'ils se retrouvent dans les eaux usées et les rivières par les urines et les matières fécales rejetées par les
humains et les animaux d'élevage». Un traitement efficace et adapté des eaux usées est donc primordial pour permettre leur élimination.
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Rendu public hier après-midi, le dernier rapport du GIEC met l’accent sur les «solutions» à notre portée pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Deux de ses auteurs, Céline Guivarch de l’École des Ponts ParisTech et Franck Lecocq d’AgroParisTech – Université Paris-Saclay, nous présentent les grandes lignes de ce nouveau document. À leurs yeux, face à la «catastrophe climatique», la marge d’action est réelle et accessible.
Bonne lecture !
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Des arbres ravagés par l'incendie Caldor brûlent dans la forêt nationale d'Eldorado, en Californie, le 3 septembre 2021.
(AP Photo/Jae C. Hong)
H. Damon Matthews, Concordia University; Amy Luers, Concordia University; Kirsten Zickfeld, Simon Fraser University
La plantation d’arbres et la prévention de la déforestation permettent de stocker le carbone dans la nature, mais l’effet peut n’être que temporaire. Il faut cesser d’utiliser des combustibles fossiles.
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Favoriser l’équité, l’inclusion et la diversité des groupes de personnes sous-représentées dans les universités est une bonne chose, mais les critères peuvent favoriser certaines facultés au détriment de d'autres.
Shutterstock
Guillaume Blum, Université Laval
Si tout le monde semble d’accord sur le fait de favoriser l’équité et la diversité des personnes sous-représentées dans les universités, cela n’est pas simple à réaliser sans créer des injustices.
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Les produits pharmaceutiques se retrouvent dans les eaux usées et les rivières par les urines et les matières fécales rejetés par les humains et les animaux d'élevage.
(Shutterstock)
Valérie S. Langlois, Institut national de la recherche scientifique (INRS); Isabelle Plante, Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Il est maintenant possible de détecter les perturbateurs endocriniens à des concentrations infiniment petites, pavant la voie vers une meilleure réglementation et une gestion internationale.
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À lire sur The Conversation France
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Céline Guivarch, École des Ponts ParisTech (ENPC); Franck Lecocq, AgroParisTech – Université Paris-Saclay
Deux auteurs du nouveau rapport du GIEC, rendu public ce lundi 4 avril 2022, décryptent les principaux messages du document.
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À lire en anglais sur The Conversation Canada
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Laura Murray, Western University; J.B. Orange, Western University
Across Canada and the United States, more than two million people are living with aphasia and its language and communication challenges.
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