Plus de quatre mois se sont écoulés depuis le début de cette pandémie, qui n’a jamais vraiment cessé de s’accélérer à l’échelle mondiale. Mais il est aujourd’hui permis d’entrevoir la lumière au bout du tunnel. Cette dose d’espoir nous vient de l’Université d’Oxford, qui planche sur un vaccin en partenariat avec AstraZeneca depuis maintenant plusieurs mois et dont les efforts commencent à porter leurs fruits. Des essais impliquant 1 077 personnes ont montré que l'injection d’une seule dose d’un vaccin appelé ChAdOx1 nCoV-19 a conduit à la fabrication d'anticorps et de lymphocytes T capables de combattre le coronavirus à l’intérieur de 28 jours. « Cette réponse se situe dans une fourchette similaire à celle des personnes qui sont guéries de la COVID-19, ce qui indique que le vaccin serait capable de protéger la majorité des personnes contre l'infection », indique Rebecca Ashfield, chercheure en immunologie à l’Université d’Oxford. Les résultats préliminaires montrent que le vaccin est sécuritaire. Reste maintenant à préciser son niveau d’efficacité. Selon cette spécialiste, nous aurons probablement besoin de rappels annuels, comme pour les vaccins contre la grippe. AstraZeneca a déjà lancé un programme de fabrication à grande échelle, visant à disposer de centaines de millions de doses dont la livraison débuterait d'ici la fin de 2020.

D’autres doses sont moins souhaitables… comme celles de mercure observées dans le poisson, qui augmentent en raison des changements climatiques et de la surpêche, constate Juan Jose Alava, professeur à l’Université de la Colombie-Britannique. « Avec l’océan qui se réchauffe et s’acidifie, on risque de retrouver davantage de méthylmercure à toutes les étapes de la chaîne alimentaire », dit le chercheur. Ce n’est pas anodin, puisque le mercure peut entraîner des troubles neurologiques chez l’humain. « Les jeunes qui sont exposés au mercure pendant le développement fœtal et l’enfance ont un risque accru d’obtenir de mauvais résultats aux tests qui mesurent l’attention, le QI, la motricité fine et le langage ».

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Bonne lecture !

Kathy Noël

Rédactrice en chef adjointe, La Conversation Canada

Les données préliminaires de l'essai démontrent clairement que le vaccin induit une réponse immunitaire dans les 28 jours. shutterstock

En direct d'Oxford : des résultats prometteurs pour le vaccin contre le coronavirus

Rebecca Ashfield, University of Oxford

Les résultats préliminaires montrent qu'il est sécuritaire et qu'il induit une forte réponse immunitaire chez tous les volontaires, ce qui suggère qu'un vaccin efficace pourrait être à portée de main.

Le niveau de mercure dans les sardines du Pacifique pourrait augmenter de 14 % si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître. Shutterstock

Les changements climatiques et la surpêche font augmenter le niveau de mercure dans le poisson

Juan Jose Alava, University of British Columbia

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