Les prothèses auditives sont essentielles aux personnes souffrant de déficience auditive. Or, le dispositif d’alimentation énergétique de ces appareils est dispendieux et peu écologique. Michel Demuynck, candidat au doctorat en biomécanique à l’ÉTS, consacre ses travaux de recherche à l’identification d’une source d’énergie alternative… assez révolutionnaire. «Je vous propose une petite expérience: insérez votre petit doigt dans l'oreille, puis ouvrez et fermez la bouche. Sentez-vous cette pression sur votre doigt? Lorsqu’on bouge notre mâchoire, celle-ci comprime les tissus autour du conduit auditif, modifiant ainsi sa forme», écrit-il. C’est cette déformation qui pourrait être convertie en énergie électrique. Eh oui! Lorsque cette technologie sera au point, les personnes appareillées pourront recharger leurs prothèses auditives en mastiquant leur repas pendant quelques minutes. 

Les controverses récentes entourant deux grands projets d’infrastructures au Québec, le REM de l’Est et le troisième lien à Québec, révèlent à quel point les processus menant à l’acceptabilité sociale doivent être clairs et rigoureux, écrit Maude Brunet, professeure en gestion de projets à HEC Montréal. Elle apporte un éclairage scientifique sur les meilleures pratiques entourant la gouvernance de ces grands projets, dont celles qui ont cours - évidemment!- dans les pays scandinaves. Il faut réduire les délais, certes, comme l’a fait la CDPQ avec le projet du REM, mais sans tomber dans un modèle de gouvernance opaque. «Nous avons mis en place au Québec des dispositifs pour évaluer les projets sous les différentes facettes du développement durable.» Mais ces dispositifs, à l’instar du BAPE, n’ont pas de pouvoirs décisionnels. Le promoteur a souvent raison (surtout lorsqu’il s’agit du gouvernement lui-même, comme dans le cas du troisième lien). 

La destruction des tourbières contribue aux changements climatiques. Au niveau mondial, cette dégradation est responsable de 5% des émissions totales de gaz à effet de serre. Il est donc impératif de protéger les tourbières intactes et de réhumidifier celles qui ont été asséchées. Rafael Ziegler, chercheur à HEC Montréal, et ses collègues, s’affairent à comprendre comment protéger ces milieux humides tout en considérant les agriculteurs qui les utilisent. Ce type d’agriculture humide, la paludiculture, offre de nombreux bénéfices climatiques; il importe de promouvoir son développement au Québec. La paludiculture «pourrait réduire les émissions du secteur agricole, mais également générer d’autres bénéfices, comme la filtration et la rétention de l’eau, aidant ainsi avec l’adaptation aux sécheresses et aux inondations», écrivent les auteurs.

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• H, C, O, Na… Tout le monde se rappelle, du moins vaguement, du tableau périodique des éléments chimiques appris à l’école. Mais ce tableau pourrait bientôt être modifié, de manière à le rendre plus éthique et responsable. La société européenne de chimie s’affaire à faire évoluer sa représentation pour qu’il reflète mieux les menaces qui pèsent sur notre planète et la surexploitation des ressources terrestres, qui ne sont pas illimitées. Xavier Carrier de Sorbonne Université et Elsje Alessandra Quadrelli de l’Université Lyon 1 décryptent cette version revue et corrigée du tableau périodique. 

Bonne lecture !

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