​​Après le score historique du Rassemblement national au premier tour des législatives anticipées, nous revenons sur la stratégie adoptée par le parti d’extrême droite depuis 2022. En quête de respectabilité et dans le sillage de son travail de « dédiabolisation », Marine Le Pen a imposé à ses troupes discrétion et profil bas, tentant de faire oublier les outrances dont sa formation est capable.

Si l’extrême droite a progressé aux dernières élections européennes, elle n’est pas, pour autant, en mesure d’imposer ses candidats aux postes clés de la prochaine Commission. Ainsi, à l’issue d’une entente entre les conservateurs, les socialistes et les centristes, Ursula von der Leyen sera sans doute reconduite à la tête de la Commission, accompagnée du socialiste portugais Antonio Costa au poste de président du Conseil et de l’Estonienne Kaja Kallas (centre droit) à celui de Haute Représentante. Ce casting de notables sera appelé à incarner une mandature qui s’annonce très compliquée.

Connaissez-vous Fanny Blankers-Koen, Micheline Ostermeyer, Christine Caron et Colette Besson ? Toutes ces athlètes ont en commun d’avoir fait avancer la cause des femmes sportives et de la parité aux Jeux olympiques entre les années 1940 et la fin des années 1960, malgré la misogynie de l’époque et un traitement médiatique au mieux méprisant, et le plus souvent absent.

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Bonne lecture !

Françoise Marmouyet

Coordinatrice éditoriale

Marine le Pen arrive à l'Hôtel Matignon le 15 décembre 2022. Alain Jocard

Absence et profil bas : la stratégie payante de Marine Le Pen et du RN depuis 2022

Olivier Guyottot, INSEEC Grande École

Au-delà de son travail de dédiabolisation, l'extrême droite a adopté depuis 2022 et son entrée en masse dans l'Hémicycle une stratégie à bas bruit, alliant discrétion et respectabilité.

L’ancien premier ministre portugais Antonio Costa et la première ministre estonienne Kaja Kallas entourent la présidente sortante de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles, le 28 juin 2024. Ces trois personnalités devraient être les trois principaux visages de l’UE au cours de la prochaine mandature. Olivier Hoslet/AFP

« Top jobs » de l’UE : un casting de notables pour une mandature de crise

Cyrille Bret, Sciences Po ; Florent Parmentier, Sciences Po

Trois notables européens incarneront les institutions de l’Union au cours de la nouvelle mandature : Ursula von der Leyen (reconduite), ainsi qu’Antonio Costa et Kaja Kallas.

Christine Caron et Monique Berlioux, qui fut son entraîneur quand celle-ci est devenue championne du monde et médaillée olympique, en 1964.

Le long chemin des championnes olympiques, entre misogynie et mépris

Laurent Grün, Université de Lorraine

Portrait de quatre athlètes qui ont fait avancer la cause des femmes sportives entre les années 1940 et la fin des années 1960, malgré la misogynie de l’époque.

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Migrations climatiques : fantasmes et réalité

François Lévêque, Mines Paris - PSL

Le changement climatique produira-t-il des migrations des pays du sud vers ceux du nord ? Rien n’est moins sûr, car les déplacements se font majoritairement au sein des pays ou dans la même zone.

Inégalités et objectifs de développement durable : comment ne plus se voiler la face ?

Ioannis Bournakis, SKEMA Business School; Antonio Savoia, University of Manchester; Francesco Savoia, University of Milan; Mona Said, American University in Cairo

Les indicateurs pour surveiller les inégalités devraient tenir compte de l’échelle régionale. L’analyse de la situation en Égypte change par exemple du tout au tout selon ce prisme.

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