Des milliers d'étudiants universitaires suivent actuellement leurs cours à distance en raison de la pandémie. Ils se disent découragés, démotivés, isolés, surchargés, voire déprimés et suicidaires… Ces récits individuels reflètent-ils bien la réalité ?

C’est ce qu’un groupe de 15 chercheurs provenant de dix universités du réseau de l’Université du Québec (UQ) a voulu vérifier. L’équipe dirigée par Christiane Bergeron-Leclerc, professeure en travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), a mené une étude auprès de 2754 étudiants et employés universitaires, qui ont répondu à un questionnaire en ligne portant sur différents aspects de leur santé psychologique. «Notre étude révèle que la pandémie a été une source de stress non négligeable pour une majorité d’étudiants et d’employés universitaires. Cet événement stressant a mis à l’épreuve les capacités d’adaptation des individus, se traduisant notamment par une baisse de la qualité du sommeil et une hausse de la consommation d’alcool», écrit-elle avec ses coauteures Danielle Maltais et Ariane Blackburn, également de l’UQAC. Les statistiques sont alarmantes. Les étudiants, plus fragilisés que les employés, présentent des taux de détresse avoisinant les 60%. «Ils sont plus enclins que les employés à vivre des symptômes apparentés à la dépression majeure, au trouble d’anxiété généralisée ou au trouble de stress post-traumatique.» La situation économique des étudiants semble avoir un impact sur l’émergence, voire l’importance de ces symptômes et huit étudiants sur 10 craignent que la pandémie entrave leur réussite sociale et leur avenir professionnel. 

Voilà une bien triste perspective : des milliers de satellites privés dans l’espace pourraient bientôt nous priver d’observer les étoiles! En effet, SpaceX, l’entreprise de d’Elon Musk, a déjà reçu l’approbation pour 12 000 satellites Starlink (plus lumineux que 99 % des autres satellites) et a fait une demande pour 30 000 de plus. Cette mégaconstellation va à elle seule multiplier par plus de dix le nombre de satellites actifs. D’autres entreprises suivent. «Nous sommes sur le point de vivre un bouleversement. On ne pourra plus s’échapper de la ville pour faire du camping et voir les étoiles dans un ciel dégagé : désormais, on va regarder à travers un réseau de satellites grouillants et brillants, même dans l’endroit le plus isolé», écrit Samantha Lawler, de l’Université de Régina. L’astronomie professionnelle et amateur seront gravement affectées. La présence de tous ces satellites compliquera la découverte d’astéroïdes proches de la Terre, laissant la planète plus vulnérable aux collisions cosmiques dangereuses. Le but de la mégaconstellation Starlink est de fournir un accès Internet partout sur la planète. «Mais le coût des services sera trop élevé pour presque tous les endroits qui ne sont pas encore desservis. Ainsi, Starlink ne sera probablement qu’une nouvelle option pour les résidents des pays riches qui ont déjà internet.» Le salut passe par la législation – qui est lente, surtout s’il s’agit de lois internationales – et la pression des consommateurs. «Est-ce que cela vaut la peine de perdre la possibilité d’observer les étoiles, pour soi et pour presque tous les habitants de la planète, simplement pour obtenir un nouvel accès à Internet ?» 

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  • Ça va bien, au moins, du côté des vaccins contre la Covid-19: les résultats préliminaires de Moderna annoncent une efficacité de 95% et mercredi, les résultats définitifs de Pfizer - ainsi que deux mois de données sur la sécurité - donnent le même taux. Les deux pharmas ont déposé hier une demande d'autorisation d'urgence auprès de la Food and Drug Administration américaine. Il reste à fabriquer, distribuer et administrer le vaccin à grande échelle, mais un pas de géant a été franchi pour venir à bout de cette pandémie. Les vaccins Pfizer et Moderna sont tous deux à ARNm - un nouveau type de plateforme qui n'a jamais été utilisé auparavant. Le médecin scientifique Julian Willett, de l'Université McGill, explique comment ces vaccins à ARNm fonctionnent et ce qu'ils pourraient signifier en termes de retour éventuel à la normale. «Nous vivons une époque inquiétante, mais nous avons de bonnes raisons d’avoir de l’espoir. Les résultats de Pfizer et de Moderna sont une bonne nouvelle et l’on pourrait s’attendre à retrouver une certaine normalité.»

Bonne lecture !

Martine Turenne

Éditrice, La Conversation Canada

Les étudiants universitaires ont des taux de détresse avoisinant les 60%. Il est urgent de leur venir en aide. Shutterstock

Covid-19 : la détresse des étudiants universitaires est bien réelle

Christiane Bergeron-Leclerc, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC); Ariane Blackburn, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC); Danielle Maltais, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)

Les étudiants universitaires ont des taux de détresse avoisinant les 60 %. Il est urgent de leur venir en aide.

Une étoile filante pendant la pluie de météores des Perséides. Bientôt, des milliers de satellites envahiront le ciel nocturne. Shutterstock

Les satellites Starlink nous empêcheront bientôt d’observer les étoiles

Samantha Lawler, University of Regina

Les satellites de SpaceX vont peupler le ciel nocturne, ce qui aura une incidence sur notre façon d’observer les étoiles. Et ce n’est que le début des mégaconstellations de satellites privés.

Un sujet reçoit une injection lors de la première phase de l'étude de sécurité d'un éventuel vaccin contre la Covid-19 par Moderna, en mars 2020, à l'Institut de recherche sur la santé Kaiser, à Seattle. Moderna a annoncé le 16 novembre que son vaccin s’est montré très efficace dans le cadre d’essais cliniques. La Presse Canadienne/AP/Ted S. Warren, File

Covid-19 : voici comment fonctionnent les vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna

Julian Daniel Sunday Willett, McGill University

Deux sociétés pharmaceutiques ont annoncé les résultats des premiers essais du vaccin contre la Covid-19, dont l’efficacité dépasse 90 %. Qu’est-ce que cela signifie pour le retour à la normale ?

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