En cette deuxième semaine d’enseignement à distance, nous tenons à souligner la patience et l’indulgence des parents qui, une fois de plus, doivent concilier télétravail, école virtuelle, et responsabilités familiales.

À l’instar du personnel en milieu scolaire, certains parents savent très bien qu’il n’est pas toujours facile de motiver les élèves à apprendre. Julien Bureau, professeur en sciences de l’éducation à l’Université Laval, et son équipe s'intéressent aux prédicteurs et aux conséquences de la motivation scolaire. «Lorsqu’Alice s’amuse à faire un exercice en classe avec son ami, ou lorsque Xavier s’engage dans une activité sur l’environnement, qui lui tient à cœur, ils ne se sentent pas comme de simples pions, mais plutôt comme des apprenants actifs.», notent les auteurs. Ces motivations, qui sont dites autodéterminées, sont les plus souhaitables en milieu scolaire. Or, cette autodétermination ne sous-tend pas nécessairement que les élèves sont les seuls responsables de leur motivation; les parents et les enseignants y jouent également un rôle très important. Le poids de leur influence respective est-il équivalent? Pas tout à fait, selon l’équipe de chercheurs; l’enseignant semble en effet jouer un rôle central dans la stimulation des motivations autodéterminées des élèves. Cette asymétrie serait due à la formation académique et professionnelle des enseignants, en plus du contexte d’apprentissage privilégié, en salle de classe, dont ils disposent. 

Le gouvernement du Canada a conclu début janvier deux accords de principe pour indemniser les victimes autochtones de son système de protection de l’enfance, jugé discriminatoire, et financer une réforme à long terme des services à l’enfance et à la famille des Premières Nations. Anne Levesque, chercheuse dans le domaine des litiges d’intérêt public et des droits de la personne à l’Université d’Ottawa, a fait partie des avocats qui ont représenté les Premières Nations dans leur plainte - qui a conduit à une victoire historique en 2016 devant le Tribunal canadien des droits de la personne. Au-delà des indemnisations - à hauteur de 40 milliards de dollars - qu’elle juge essentielles afin de reconnaître les préjudices subies, l’auteure nous explique ce que ces accords signifient pour l’avenir des enfants autochtones, avec la mise en place de réformes en profondeur. Parmi elles, des ressources supplémentaires pour instaurer des mesures de prévention qui aideront les enfants et les familles à rester ensemble. 

Alors que l’incertitude plane toujours sur l'origine de la pandémie de Covid-19, certains chercheurs se penchent sur l’hypothèse de la transmission du virus de l’animal à l’humain. Les maladies infectieuses qui passent des animaux aux humains (ou vice-versa) sont appelées des zoonoses. Selon Hélène Carabin et Caroline Kilsdonk de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, la nature possiblement zoonotique de la Covid-19 «nous a forcés à prendre collectivement conscience que la santé humaine n’est pas indépendante de la santé des animaux (domestiques et de la faune) et de notre environnement partagé». Cette interdépendance entre la santé des humains, des animaux et de l’environnement réfère au concept d’«Une seule santé», baptisé ainsi au début des années 2000 par l’Organisation mondiale de la santé. Les auteures sont d’avis que les autorités sanitaires mondiales se doivent de mettre en place un traité sur les pandémies intégrant activement le concept «Une seule santé», dans l’optique de prévenir de futures pandémies et, surtout, d’assurer la santé de tous les êtres vivants. 

À lire aussi:

• Connaissez-vous l’astrométrie? Il s’agit en fait de la branche la plus ancienne de l’astronomie, soit celle qui vise à mesurer les positions et les mouvements des astres. Céline Reylé, astronome à l’Université Bourgogne Franche-Comté, vous explique comment elle a créé des cartes spatiales extrêmement précises grâce au satellite Gaia. À découvrir en vidéo! 

Bonne lecture et bon visionnement !

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