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Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a déposé le 4 mai un projet de loi qui renforce ses pouvoirs vis-à-vis des centres de services scolaires. Il a été accueilli avec froideur, voire hostilité dans le milieu de l’éducation. Non sans raison: cette réforme renverse des tendances à la décentralisation, au cœur de la gouvernance scolaire au Québec depuis les dernières décennies, notent Olivier Lemieux, de l’UQAR, et un groupe de chercheurs. Elle renforce l’autorité du ministre et élimine des contre-pouvoirs qui agissent comme «chiens de garde» du système scolaire. Elle dote le ministre d’outils lui permettant d’intervenir dans les classes, dans les écoles et dans les conseils scolaires. Avec ce projet de loi, c’est le ou la ministre qui incarnerait le niveau d’autorité pour juger des besoins des élèves. «La réforme subordonne l’ensemble des instances du réseau à ses décisions, écrivent les auteurs. Cela représente un important recul démocratique.» 

On se souvient tous et toutes de l’indescriptible chaos dans les aéroports canadiens l’été dernier, principalement ceux de Montréal et de Toronto. Comment s’annonce la prochaine saison estivale? John Gradek, de l’Université McGill, expert du transport aérien, explique comment tant les gouvernements américain et canadien ont tenté, au cours des derniers mois, de s’attaquer aux sources des problèmes et de légiférer. Au Canada, notamment, des efforts sont faits pour offrir une indemnisation adéquate des compagnies aériennes, dans des délais raisonnables, aux passagers victimes de retards et d’annulations de leurs vols. Une bonne chose, note Gradek, «mais il est tout aussi important, sinon plus, de s’attaquer aux causes sous-jacentes de ces perturbations», notamment en assurant une surveillance de la programmation des vols des compagnies aériennes, souvent irréaliste. «Il est peut-être temps d’envisager sérieusement la création d’une autorité de l’aviation civile distincte de Transports Canada.» 

À lire aussi:

  • Les sels de nitrites sont utilisés comme agent de conservation dans les charcuteries. Depuis plusieurs années, leurs effets sur la santé sont pointés du doigt - notamment l’augmentation du risque de cancer colorectal. Or, Océane Martin de l’Université de Bordeaux et Jérôme Santolini du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, nous expliquent que le nitrite n’est pas directement responsable de la maladie. Pleins feux sur ce paradoxe. 

Bonne lecture !

Mélissa Khadra

Cheffe de section en science, santé et environnement

Le ministre de l'Éducation du Québec, Bernard Drainville, dépose son nouveau projet de loi visant à réformer le système d'éducation, le 4 mai 2023, à l'Assemblée nationale. La Presse canadienne/Jacques Boissinot

La réforme Drainville renforce l’autorité du ministre et élimine les contre-pouvoirs

Olivier Lemieux, Université du Québec à Rimouski (UQAR); Jean Bernatchez, Université du Québec à Rimouski (UQAR); Simon Viviers, Université Laval; Wilfried Cordeau, Université de Montréal

La réforme Drainville renforce le lien d’autorité du ministre et conduit à l’élimination de contre-pouvoirs agissant comme « chiens de garde » du système scolaire.

Un avion d’Air Canada décolle de l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal le 30 juin 2022. La Presse canadienne/Graham Hughes

Après le chaos de l’été dernier, les compagnies aériennes canadiennes se préparent à un été de changements

John Gradek, McGill University

Les passagers aériens doivent être indemnisés pour les retards et les annulations des compagnies aériennes. Mais il est tout aussi important, sinon plus, de s’attaquer aux causes de ces perturbations.

À lire sur The Conversation France

  • Pourquoi les nitrites dans la charcuterie augmentent le risque de cancer colorectal

    Océane Martin, Université de Bordeaux; Jérôme Santolini, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)

    La charcuterie nitrité augmente le risque de cancer colorectal. Pourtant, le nitrite n’est pas directement responsable de la maladie. Comprendre ce paradoxe apparent est crucial pour bien réglementer.

À lire en anglais sur The Conversation Canada

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